Comme chaque année, le mois de mai est l'un des plus chargés en compétitions et challenges sportifs. Pour 2025, le programme est très alléchant mais aussi très lourd et j'espère que le corps suivra tant chaque épreuve me motive particulièrement. Ce week-end, nous avons les interclubs le samedi 03 mai après-midi donc je ne peux malheureusement pas être de la partie sur les Trails du samedi soir des Virées de FunRun. L'an dernier, j'avais pu de justesse enchaîner le 10km après le Steeple des IC sauf que nous étions à Noisy-le-Grand alors que cette fois, nous allons jusqu'à Mantes-la-Jolie, soit l'autre bout de la région !
Cependant, nous avions enchaîné le lendemain matin avec le Run & Bike avec Laurent et j'en ai d'excellents souvenirs malgré un manque de fraîcheur certain et une chute de mon coéquipier. Nous étions tout de même montés sur le podium grâce à une belle lutte avec deux autres binômes et avions pris beaucoup de plaisir à arpenter le chouette parcours de cette très très belle organisation de FunRun77.
Laurent est à nouveau dispo, je le suis aussi, bingo ! Je ne suis pas très confiant sur l'état de forme que je pourrai avoir ce dimanche matin car je suis un peu gêné par des périostites en ce moment en plus d'avoir eu une légère alerte à la cheville en faisant du saut en longueur jeudi après-midi... Nous avions repéré le matin le parcours du Run & Bike avec Laurent pour prendre un maximum nos repères pour les passages de relais avec le vélo.
Vendredi soir, je passe au magasin Terre de Running de Montévrain afin de récupérer nos dossards (+ les sacs offerts en cadeau et quelques emplettes). Nous aurons le n°61 ! Samedi, grosse journée boulot + interclubs avec deux concours pour moi : le triple saut (10,50m au premier essai) et une découverte, le saut en longueur (5,05m au troisième essai). Pas de bobo, c'est l'essentiel mais par prudence, je préfère ne pas disputer le relais 4x400m qui se déroule très tard, en plus.
Dimanche 04 mai 2025
Le réveil pique un peu dimanche matin ! La nuit n'a pas été parfaite mais ça pourrait être pire, ça va le faire ! Le départ étant à moins de 5 kilomètres de chez moi, j'y vais évidemment directement en VTT, d'autant que c'est de mon vélo dont on va se servir pour l'épreuve. Une fois sur place, je retrouve rapidement Laurent mais je n'ai pas spécialement envie de faire un gros échauffement. Il y a une petite modification sur la fin de la boucle car un arbre est tombé. On va juste se roder sur le début de parcours. On dépose donc nos affaires à la consigne et on part tranquillement s'échauffer en Run & Bike sur les premiers hectomètres du tracé.
La périostite à la jambe droite est légèrement douloureuse mais ça s'améliore vite à l'échauffement et je sens que ça ne me posera aucun problème à vitesse de course, les feux sont au vert. On reprend quelques repères sur nos points de passage du vélo du début de parcours puis on évite de se taper toute la montée du Parc de Rentilly qu'on va déjà devoir se faire deux fois ensuite. En revanche, on repère le passage devant le Château de Rentilly car il y a eu des avancées dans les travaux depuis l'an dernier donc on ne passe pas dans l'herbe cette fois, il y a donc un virage un peu plus difficile à négocier.
Ensuite, on redescend en bas du parc, ça déroule davantage, les sensations sont bonnes, ça fait plaisir ! Je suis bien motivé pour qu'on envoie ce matin et je suis de plus en plus optimiste. On ne sait juste pas du tout quelle sera notre adversité et ce que l'on va pouvoir jouer. Nous revenons à temps pour déposer nos veste/sweat à la consigne et écouter le briefing avant d'aller nous placer au départ (pour moi) et au parc à vélos (pour Laurent). C'est très détendu sur la ligne de départ, je ne me mets aucune pression et je retrouve pas mal de connaissances. Là, comme ça, j'ai l'impression que nous allons pouvoir jouer le podium à nouveau mais c'est toujours difficile à savoir tant que la course n'est pas lancée, surtout que les concurrents du 8 et du 16 kilomètres s'élancent ensemble.
1ère boucle
C'est parti ! Et comme tout Run & Bike, ça part évidemment très fort, un poil trop fort pour moi. Je ne m'affole pas, je connais une partie des concurrents qui sont devant moi (un petit groupe de 5-6 athlètes), je sais que certains ont un binôme moins fort et surtout, qu'ils sont en majorité sur le format court, d'où leur départ particulièrement rapide. J'envoie bien pendant ces 400 mètres de prologue en solo et je remonte quelques places au moment où les coureurs du 8 se décalent sur la gauche du parc à vélos quand nous restons sur la droite.
Je repère immédiatement Laurent qui est positionné juste à l'entrée du parc à vélos. Je chope le vélo et il part en courant. Je monte rapidement en selle pour essayer de le rejoindre le plus vite possible pour faire des relais bien plus courts qu'en début de course l'année dernière car le début de parcours est usant car en montée tout du long. Je le rattrape rapidement en doublant pas mal d'équipes et nous nous retrouvons déjà en deuxième place à recoller Cédric qui est engagé sur la petite distance avec son fils.
Première transition, je repars en courant et je dépasse Cédric qui me demande au passage sur quelle distance nous sommes. Je lui dis que nous sommes sur le 16 et je continue d'envoyer pour essayer de faire le trou rapidement avec la concurrence. On fait de très bonnes transitions et un départ très rapide. Après moins d'un kilomètre, nous sommes déjà seuls en tête de la course mais elle sera longue et nous sommes peut-être en train de nous griller sur ce parcours loin d'être évident.
Je me sens vraiment très très bien et je le dis plusieurs fois à Laurent pour le rassurer par rapport à ce départ vraiment très engagé. Il faut dire qu'il a attaqué fort d'entrée aussi en remontant immédiatement tous les concurrents. Pas de répit, on enchaîne avec les montées du Parc de Rentilly. Cédric n'est pas loin derrière mais ça ne nous inquiète pas du tout car nous ne sommes pas sur la même course et son fils a bien du mal à le rejoindre à vélo quand nous faisons des relais de 250 mètres maximum.
Une fois en haut de la montée principale, on peut souffler un peu tout en envoyant dans la première descente et là, je sens bien que je suis vraiment en jambes aujourd'hui. Laurent me passe le vélo un poil tard en bas, j'attaque la montée avec peu d'élan mais tout va bien et surtout, personne ne nous gène. Les seuls vélos près de nous sont les trois ouvreurs de la course ! Allez, Laurent a une belle montée à négocier avant qu'on attaque toute la redescente du parc. Je lui rends le vélo juste avant le virage et il peut souffler sur cette portion très favorable où je peux super bien dérouler, quel plaisir.
Nos relais sont fluides, on va vite mais on récupère bien des efforts faits dans la première grosse portion montante du parcours, on sait parfaitement ce qui nous attend, c'est parfait. On assure bien les passages les moins évidents avec quelques virages glissants sur les graviers. J'ai fait le choix des chaussures route et je ne le regrette pas du tout, je suis super à l'aise avec et le parcours n'est pas gras du tout. Il n'y a qu'un passage qui risque d'être un peu humide sur la deuxième partie du parcours mais ce n'est pas grand chose et j'y serai normalement à vélo.
Allez, nous arrivons dans le bas du parc, déjà à la moitié de la boucle. Nous avons une bonne avance sur nos poursuivants et ne savons pas du tout quels sont nos adversaires sur le 16km mais nous sommes bien décidés à garder la tête de la course jusqu'au bout et même finir devant les équipes du 8km sur la première boucle. Je fais probablement une petite erreur dans ce passage vraiment très roulant en oubliant l'endroit où je devais rendre le vélo à Laurent donc il fait un relais un peu trop long par rapport à ce que nous avions prévu. On parvient à régler ça sur les changements suivants pour retrouver nos repères mais du coup, j'essaie de pousser un peu plus sur les relais suivants pour compenser cet effort superflu de mon coéquipier.
On gère très bien la montée suivante même si le passage de relais n'est pas facile à faire car on enchaîne des virages en faux-plat montant et des passages plus raides. Je repasse le vélo quand Laurent me le dit mais il peine à se relancer dans la montée, c'est pas évident, surtout que juste après, il y a de la végétation en plein milieu du chemin suite aux intempéries de la veille. Il parvient tout de même à me doubler avant le descente, ce qui nous permet de faire un nouveau changement pour que j'aborde ce fameux passage humide sur le vélo et devant Laurent pour ne pas nous gêner. Je reviens sur les vélos ouvreurs tant c'est roulant mais je ralentis bien quand ça s'aplanit pour éviter à Laurent un nouveau relais trop long.
On attaque la dernière partie de la boucle et on avance franchement encore vraiment pas mal. Derrière, il n'y a personne, c'est toujours Cédric et son fils en deuxième position et ils ne représentent honnêtement pas un danger pour nous vu l'écart que nous avons creusé. En plus, il n'y a plus de montée, on est dans une des parties que je préfère car c'est très roulant et en même temps, on ne s'ennuie pas car ça tournicote tout le temps. On est toujours au top sur nos passages de relais, un peu décalés par rapport à ce qu'on avait prévu mais on ne peut pas tout retenir en une seule séance de repérages.
Du coup, je décide de raccourcir un relais pour faire la descente suivante à pied après que nous ayons contourné tout l'étang de la Loy. J'adore ce passage assez technique car c'est étroit, ça serpente beaucoup et ça va très vite. En bas, Laurent aurait dû me repasser le vélo à l'endroit où ça s'élargit mais il reste derrière moi pour éviter une grosse flaque d'eau qui n'était pas là jeudi. Pas de soucis, il me double ensuite, on communique super bien pour se dire par où on se dépasse et quand on a chopé le vélo. Je le récupère et souffle un peu après un bel effort.
Maintenant, c'est tout plat jusqu'au bout. On fait des relais un poil longs sur cette portion mais elle n'est pas difficile donc ça nous permet de mieux récupérer à vélo. On perd peut-être en efficacité et en vitesse mais il nous reste un tour à gérer avec la portion la plus difficile dès le début, on a de l'avance, on ne s'affole pas. Je fais presque toute la ligne droite le long de la route puis Laurent fait la portion où il était tombé l'an dernier avec le virage juste avant la traversée de route... ça passe ! Ensuite, c'est là que ça bifurque. D'habitude, on va tout droit au milieu des arbres pour aller chercher le dernier virage et foncer vers l'arrivée. Cette fois, on va à droite pour faire un détour. Je cours la ligne droite qui nous mène vers l'arche d'arrivée que l'on franchit en premier alors qu'il nous reste un tour à parcourir. Une chose est sûre, nous aurions gagné le 8km ce matin ! Maintenant, à nous de maintenir ce rythme sur le deuxième tour pour gagner le 16.
Erwann annonce notre passage au micro, l'ambiance est excellente dans l'aire d'arrivée, on en profite mais on reste focalisés sur notre effort car nous ne sommes qu'à la mi-course, c'est loin d'être fini même si le trou semble vraiment conséquent vis-à-vis de nos poursuivants.
2ème boucle
Je récupère le vélo juste après le passage sous l'arche donc on décale pas mal nos relais par rapport au premier tour mais ce n'est pas grave. On change à nouveau peu avant le parc à vélos pour rester sur nos efforts d'un peu moins d'une minute et d'environ 250 mètres. Je sens que Laurent peine un peu dans cette partie montante où il fait l'effort pour continuer d'envoyer autant alors qu'il ne récupère pas comme au premier tour donc je réduis volontairement mes passages sur le vélo car la partie montante est longue quand même.
Je commence aussi à être un peu dans le dur au niveau du souffle et les montées sont plus dures à négocier, je commence à serrer les dents alors que je me sentais vraiment super bien depuis le début. Je ne suis absolument pas inquiet pour la suite vu notre avance mais il reste 8 bons kilomètres à parcourir, ce n'est pas rien. On subit un peu tout le début du Parc de Rentilly avec le long faux-plat montant où on ne récupère pas vraiment à vélo. Laurent extériorise un peu sa souffrance mais je sens que ça va le faire, c'est déjà là que nous avions souffert l'an dernier et ça n'a rien d'étonnant vu le gros premier tour que nous avons réalisé.
Dans la montée, je jette un oeil derrière et plutôt que des adversaires, c'est l'ami JC que je vois surgir ! Comme l'an dernier, il vient faire sa récup sur le parcours mais il ne sait pas que cette année, on ne va pas au même rythme que l'an dernier où il nous avait retrouvé plus tard en plus, à la sortie du Parc, en bas.
Même si la montée est vraiment difficile, c'est rassurant de voir qu'il ne parvient pas facilement à nous rejoindre, ça veut dire qu'on avance quand même encore pas trop mal. Je rends le vélo à Laurent avant la fin de la montée pour le soulager un peu et je fais un assez long relais en faisant quasiment toute la descente suivante, toujours à très grandes enjambées, quel plaisir ! Qu'est-ce que j'aime ce genre de passages rapides !
Après mon gros relais, c'est à Laurent d'en faire un costaud car il se tape une deuxième fois la montée qui mène tout en haut du parc, en deux temps. J'ai besoin de récupérer donc je peux difficilement raccourcir son passage donc je l'encourage sur la dernière partie montante pour qu'il fasse l'effort et que j'envoie ensuite dans la descente. On attaque la partie où on est vraiment hyper à l'aise à chaque fois, pas un seul coup de pédale à donner sur le vélo donc on récupère vraiment bien et à pied, on va vite mais c'est tellement roulant qu'on ne puise pas tant que ça dans nos réserves.
Les virages passent bien, les courbes aussi et surtout, je sens que j'ai encore de très bonnes jambes sur les passages favorables. On subit davantage les montées évidemment mais on a toujours la même vitesse en descente, c'est très bon signe. Laurent me passe le vélo assez tôt dans la grande ligne droite qui remonte en faux-plat montant, ça me fait plaisir, ça me permet d'aborder l'enchaînement des deux virages en montée avec un peu plus d'élan. Du coup, je fais l'effort pour le passer dans le deuxième virage afin de lui passer le vélo juste au début de la descente suivante, avant la zone de travaux.
J'ai encore la chance de courir la portion très descendante qui nous mène vers le bas du parc où JC s'arrête pour couper et nous retrouver un peu plus loin, désolé JC, on ne t'attend pas 😁 Je repasse le vélo à Laurent peu après le virage le plus technique du parcours et alors qu'on s'apprête à sortir du Parc, j'aperçois enfin nos poursuivants qui arrivent seulement dans le virage au montée devant le Château, on a pas mal de marge !
Pour autant, on ne relâche pas du tout l'effort puisqu'on attaque notre portion fétiche, celle où on a bien envoyé l'an dernier pour revenir sur les équipes qui jouaient le podium devant nous. Nous étions revenus très fort dans la descente avant de doubler les 3èmes dans la montée. Cette fois, on n'a pas vraiment d'adversaires à gérer mais on veut bien finir cette course parfaitement maîtrisée depuis le début. On raccourcit nos relais par rapport au premier tour et j'ai vraiment le sentiment qu'on avance toujours aussi bien qu'en début de course alors qu'on a déjà fait plus de 12 kilomètres.
Laurent me rend le vélo au pied de la montée, après un relais assez court pour moi donc j'essaie ensuite de lui rendre assez rapidement mais c'est toujours difficile dans cette portion du parcours. Je décide de lui transmettre au même endroit qu'au premier tour, avant que ça ne monte un peu plus et que l'on ait des passerelles en bois à passer mais il me maudit un peu car c'est vraiment dur de repartir à vélo ici. Il fait l'effort pour me rattraper et me rendre le vélo mais du coup, j'abrège au maximum son relais pour qu'il puisse cette fois récupérer dans la descente humide où je ne suis pas inquiet de passer en chaussures route.
Du coup, je l'attaque cette fois en courant, devant Laurent qui me passe ensuite dans le bas de la descente. Je suis vraiment très content des sensations que j'ai encore à ce moment de la course. Là, je pousse un peu à vélo pour le rendre à Laurent dans un passage moins étroit. Il ne reste plus que 2 kilomètres, on tient le bon bout ! Je trouve qu'on gère vraiment très bien toute la partie autour de l'étang où on fait des relais équilibrés, un peu plus courts qu'au premier tour jusqu'à la dernière descente où je décide de pousser un peu plus en courant en ayant rendu le vélo en amont et en faisant ensuite toute la portion étroite et sinueuse.
En bas, je saute par-dessus la flaque d'eau puis je récupère le vélo et souffle bien. Allez, dernier kilomètre ! Autant j'ai bien en tête une majorité de nos relais, autant ça file tellement vite sur cette fin de course que je ne sais plus trop comment nous avons changé sur ces dernières centaines de mètres. Je sais que cette fois, c'est Laurent qui fait une grosse partie de la ligne droite le long de la route mais c'est moi qui la termine et passe à pied le virage où il était tombé l'an dernier. Puis, je récupère le vélo pour souffler une dernière fois avant de faire le finish, de la dernière passerelle en bois à l'arrivée.
Il m'en reste encore sous les pieds sur cette dernière ligne droite donc j'allonge bien la foulée pour finir fort. On rattrape même la dernière équipe à qui on prend un tour pile poil sur la ligne d'arrivée ! Quel plaisir une telle course avec d'aussi bonnes sensations ! J'ai le sentiment que nous nous sommes super bien complétés avec Laurent qui a sacrément assuré avec le rythme qu'on s'est imposé durant toute la course. 57 minutes et 55 secondes d'effort pour 16,8 kilomètres sur un parcours vraiment pas facile, majoritairement sur chemins avec de belles montées et beaucoup de courbes mais qu'est-ce que je l'aime ce parcours ! Je prends toujours énormément de plaisirs sur les épreuves organisées par FunRun ici, une superbe organisation et des tracés très plaisants !
Nous terminons donc évidemment en 1ère place avec un peu plus de 5 minutes d'avance sur les deuxièmes suivis de près par les troisièmes. Une avance confortable mais que nous avons construite tout au long de la course sans jamais nous relâcher. Un bel effort et d'excellentes sensations dans des conditions idéales. Plus de 17km/h de moyenne (17,4 d'après la montre), 2 minutes de moins que l'an dernier pour 500 mètres de plus à parcourir.
Après la course, on retrouve les amis Alex et JC, pleins de connaissances engagées sur les différentes épreuves, les bénévoles au top de FunRun et on échange un peu avec les autres concurrents avant qu'Erwann ne nous interview à son micro. Suivent les podiums du 8 et du 16km avec de beaux lots. Fin d'une matinée juste parfaite, vivement la prochaine !