C'est la cinquième fois que je participe au Run & Bike d'Ozoir ! Ma première participation remonte à 2017 (avec Franck, 36e/146 en 1h10'05 pour 17 kilomètres) avant d'y revenir en 2019 (avec Romain, 28e/130 en 1h00'08 pour 16 kilomètres), en 2022 (avec Geoffrey, 9e/113 en 53'27 pour 16 kilomètres) et en 2023 (avec Michel, 19e/121 en 59'01 pour 16 kilomètres). Habituellement, c'est mon seul Run & Bike de l'année mais en 2024, j'ai enfin eu l'occasion de participer à celui des Virées de FunRun et celui de l'Armentiéroise, des organisations qui me tiennent à coeur !
Cette année, il était pourtant peu probable que je revienne à Ozoir car j'ai eu du mal à trouver un partenaire et après un mois d'octobre difficile au niveau des compétitions (usant, intense), je n'ai pas insisté pour en trouver un. Mais jeudi soir, quand Léo m'indique qu'il ne le fait finalement pas avec Hugo, son habituel partenaire de Run & Bike, je lui propose qu'on le fasse ensemble. Il me confirme que c'est OK dans la soirée, je le vois le lendemain matin, je vois pour nous inscrire... mais les inscriptions sont malheureusement closes sur le site.
Heureusement, après un contact avec l'organisation, j'ai la possibilité d'envoyer notre inscription par mail. Ils sont très réactifs, tout est validé dans la journée et nous voilà inscrits pour le 10ème Run & Bike organisé par Ozoir Triathlon ! Un grand merci à eux ! Et du coup, avec cette inscription tardive, je décide d'appeler notre équipe "Les retardataires !". Moi qui ai toujours du mal à trouver un nom d'équipe, je n'ai pas besoin de chercher bien loin pour trouver celui-ci, du coup.
Cette semaine, j'ai bien récupéré des Foulées Monterelaises, je n'ai pu courir que mercredi et jeudi mais c'est peut-être pas plus mal, ce n'est pas optimal à l'approche du Semi-Marathon de Boulogne-Billancourt mais tant pis, ce n'est pas un objectif. Je récupère de la fatigue accumulée ces derniers temps, y compris des jours de boulot du début de semaine. Vendredi, je fais une quarantaine de kilomètre à vélo et une bonne marche puis samedi, une simple séance de renforcement musculaire pour garder de la fraîcheur pour dimanche !
Dimanche 03 novembre 2024
J'arrive à Ozoir vers 8h10 et je retrouve rapidement Léo qui a pu venir directement à vélo puisqu'il n'habite vraiment pas loin. Je finalise notre inscription et nous récupérons nos dossards, n°469. On retourne se préparer tranquillement à la voiture avant de débuter un échauffement de plus de 30 minutes, histoire de se mettre en jambes, de s'habituer au vélo de Léo et aux transitions en réglant quelques détails et de repérer le parcours. Certaines portions de la forêt étant moyennement praticables, le parcours a bien changé par rapport aux années précédentes et vu que la semaine s'est déroulée quasiment sans pluie, ce sera du coup bien plus sec qu'à l'accoutumée.
Bon, il y a quand même quelques passages un peu gras avec un peu de boue et des flaques d'eau mais je ne regrette pas du tout d'avoir pris mes anciennes chaussures de course sur route car c'est très peu glissant. A l'échauffement, les sensations sont plutôt bonnes, on se réchauffe vite bien qu'il ne fasse pas très chaud et on part vraiment avec l'idée qu'on va se donner mais sans pression, c'est une course improvisée, sans objectif. Un top 20 serait sûrement déjà très bien car il y a presque 100 équipes inscrites.
On retourne à la voiture après environ 6 kilomètres, on retire quelques épaisseurs pour se retrouver en tenue de course, un simple tee-shirt et short ce matin, les conditions sont vraiment bonnes. Retour vers le départ où le briefing est en train d'être donné puis Léo part rejoindre le parc à vélos car comme d'habitude, je prends le départ à pied (je l'avoue, j'aime bien faire le parcours dans son intégralité et donc commencer dès le départ !).
La course
C'est à 9h30 que le départ de la course est donné ! Nous sommes un peu moins de 100 concurrents à nous élancer depuis le ligne de départ en direction du parc à vélos situé à environ 500 mètres de là. Et dès le signal, ça part très fort, une meute de sangliers part à l'assaut de cette longue ligne droite relativement étroite. Cela bouscule dans tous les sens, chacun veut se faire sa place, au sprint. Je pars bien mais je vois autour de moi des concurrents que je juge à mes yeux moins bons coureurs que moi, je devrais être devant eux... mais je ne m'affole pas, je sais que dans toutes les épreuves où l'on retrouve des triathlètes, ça part toujours très très vite puis ça se calme...
La suite me donne rapidement raison, je commence à remonter pas mal de concurrents en étant contraint de doubler par la gauche, dans l'herbe puis je double encore beaucoup dans la courbe du rond-point où certains n'avancent plus aussi vite sans parler de la zone du parc à vélos où j'ai un peu de mal à me repérer. J'aurais pu envoyer encore un peu car je savais que Léo était plutôt vers la fin de la zone, nous nous étions donné un repère mais là, au milieu de tout le monde, je préfère être sûr de ne pas le louper. C'est toujours un peu chaotique ce passage car certains ne sont vraiment pas à l'aise pour monter sur un vélo donc il faut se frayer un chemin, péniblement.
Je finis par retrouver Léo, je récupère le vélo et lui file en courant. Maintenant, la mission, c'est de démarrer rapidement, de reprendre mon souffle tout en devant slalomer entre tous ceux qui sont situés entre Léo et moi. Je peine un peu à le rejoindre, son premier relais est assez long, mais je finis par le dépasser et enfin lui repasser le vélo.
On attaque donc la première boucle, différente des suivantes. On fait d'abord une petite boucle que l'on ne fera plus ensuite afin de revenir ensuite vers le parc à vélos mais en sens inverse par rapport au départ de la course. Au bout de la ligne droite, on prend à gauche au niveau du rond-point alors qu'aux prochains tours, on prendra à droite pour faire trois fois le même tour. Sur ces premiers kilomètres, on trouve progressivement notre rythme, plutôt réguliers, au-delà des 17km/h de moyenne. A part quelques transitions médiocres de concurrents que l'on s'apprête à doubler et qui nous gênent un peu, tout se passe très bien malgré des passages étroits.
On commence à bien remonter au classement pour nous rapprocher du top 10, sans le savoir. Je demande à Léo de faire l'effort de dépasser 2 ou 3 équipes car on est un peu trop dans le paquet, les risque de chute ou de ralentissement sont plus importants si on est au contact d'autres équipes. Il passe bien et on fait assez vite le trou pour ne plus être embêtés. On finit par stabiliser notre position après ce début de course intense où on a dû faire un peu de forcing pour remonter les quelques équipes que l'on était en capacité de doubler.
C'est donc parti pour trois boucles identiques, le début d'une longue phase de gestion pour consolider notre place en distançant définitivement nos poursuivants tout en essayant de revenir petit à petit sur les équipes devant nous sans nous griller car il y a quand même 14 kilomètres à faire ce matin. C'est un peu moins que d'habitude mais à cette vitesse, c'est quand même un bel effort sur un parcours varié avec quelques passages sinueux (des virages, des courbes et des zones moins roulantes où on est obligés de retarder un peu les transitions). A mes yeux, à l'exception d'un seul moment sur lequel je vais revenir après, on a parfaitement géré toutes nos transitions, efficaces, au bon moment.
Dès que je récupère le vélo, la main droite sur la selle, je crie "j'ai" pour que Léo parte en courant et sans ralentir le vélo, je remonte pour choper le guidon, je mets mon pied gauche sur la pédale gauche qui est en bas et je monte dessus sans difficulté, prêt à relancer immédiatement. Je reprends mon souffle, je rattrape Léo, le double par la droite et quand je me sens à nouveau d'attaque, je descends à gauche du vélo en attendant le dernier moment pour lâcher le vélo dès que Léo le chope. Et plus la course avance, plus je retarde même le moment où je pose les pieds au sol pour m'économiser au maximum.
Tout le premier tour se passe très bien, on avance bien et il me semble que c'est à ce moment que l'on rattrape puis double la première équipe mixte. On se retrouve alors 8èmes en chasse derrière un binôme de Coulommiers. Honnêtement, l'un des deux concurrents du binôme ayant les cheveux longs, de loin et de dos, j'étais persuadé qu'il s'agissait d'une équipe mixte. Or, il s'agit de Sasha et Florian de Coulommiers Brie Triathlon. On les a très longtemps en ligne de mire sans parvenir à les rejoindre tandis qu'ils sont eux-mêmes à la lutte avec une équipe pas loin devant.
On passe pour la première fois par la zone de regroupement où nous devons être en contact tous les deux et après laquelle il faut que le coureur récupère un "chouchou" pour pouvoir vérifier à la fin de la course si toutes les équipes ont bien fait le bon nombre de tours. Ce sont des spécificités de ces épreuves de Run & Bike avec un certain nombre de boucles à parcourir pendant lesquelles les équipiers doivent rester au maximum ensemble. On peut se transmettre le vélo quand on veut mais c'est forcément de la main à la main, on n'a pas le droit de le laisser par terre pour son coéquipier. Et en fin de course, les premiers doublant les derniers en leur prenant un tour, les erreurs (ou tentatives potentielles de triche) peuvent vite arriver, d'où la nécessité de pouvoir contrôler le nombre de tours fait par chacun.
Tout se passe très bien, on attaque la deuxième moitié de course et donc le deuxième tour de la boucle à parcourir trois fois. La situation est très stable, on s'applique sur nos transitions en tâchant de choisir les meilleurs moments possibles pour ne pas se mettre en difficulté sur le vélo à devoir gérer un virage ou une zone boueuse à l'arrache. On fait l'effort à pied même si on commence à plafonner, ça devient vraiment dur mais il faut tenir bon pour ne pas se faire reprendre par nos poursuivants et espérer revenir sur quelques équipes devant. On fait une très bonne course jusque-là mais je sens bien qu'il y a encore mieux à aller chercher avec les deux équipes que l'on garde en ligne de mire.
Finalement, c'est à la toute fin du deuxième tour que l'on finit par rattraper Sasha et Florian qui semblent accuser le coup. Cependant, quand on les rejoint, on se retrouve vraiment au coude à coude alors qu'on arrive dans la zone de regroupement. Après une petite hésitation où j'ai failli ralentir pour me placer derrière eux afin de pouvoir être en contact avec Léo, je lui fais finalement signe de me suivre et je mets un petit coup de rein pour passer devant. Un petit effort qui pique mais qui est nécessaire si on veut pouvoir jouer cette 7ème place que l'on vient donc d'acquérir.
On passe donc la zone de regroupement, je serre les dents pour continuer mon relais à pied car il vaut mieux faire la transition après le virage où Léo descend du vélo dans un passage avec un peu de boue mais ça va, ça passe sans problème et Léo peut ainsi récupérer le deuxième "chouchou". On relance bien pour essayer de distancer le binôme de Coulommiers et essayer de faire une belle fin de course avec le peu d'énergie qu'il nous reste. Je me sens bien mais je commence à piocher donc j'ai besoin que les relais soient un peu plus courts, d'autant que j'aimerais pouvoir courir un peu plus vite pour tenter de remonter sur le binôme qui nous devance mais alors que je m'apprête à dire à Léo que ce serait bien qu'on en remette un peu, je sens qu'il entre vraiment dans le dur donc je m'abstiens et j'essaie de raccourcir mes passages sur le vélo pour le soulager un peu. Plus facile à dire qu'à faire.
On fait vraiment un très bon dernier tour, on grignote très progressivement sur les 6èmes, Ezequiel et Mickael qui font de très courts relais. Ils me semblent être vraiment dans le dur mais nous le sommes aussi. Malheureusement, je commets une petite erreur, je ne juge pas très bien la distance et transmets le vélo à Léo un poil trop tard, juste avant le passage le plus boueux où nous sommes chacun passés une fois jusque-là et de manière plutôt efficace. Là, je passe vraiment comme un sanglier dans la boue, une concurrente à qui on prend un tour n'étant pas très à l'aise sur la trace la plus roulante. Je paie un peu ma grosse relance après le virage mais surtout, Léo peine à me rattraper car il commence à être un peu juste physiquement pour relancer d'autant qu'il a été bien gêné sur la portion boueuse.
Il finit par me rattraper mais on a perdu du temps sur le binôme de devant et je fatigue donc quand Léo peut enfin me transmettre le vélo, je galère à mon tour pour monter dessus, la pédale n'étant pas restée en bas. Je perds un peu de temps et d'énergie mais je reste bien concentré pour reprendre mon souffle et rattraper Léo pour éviter que son relais ne dure trop longtemps.
Allez, ce sont les derniers hectomètres, on se motive au maximum pour tout donner sur cette fin de course, on gère un peu plus cool nos relais suivants avant d'attaquer la dernière ligne droite de la course, la fameuse longue ligne droite qui passe par le parc à vélos puis le rond-point puis la zone de regroupement avant de foncer vers l'arrivée. Je récupère le vélo juste avant le début de la zone un peu humide près du parc à vélos puis je le rends à Léo juste après, avant l'entrée sur le rond-point. J'ai remarqué que Sasha et Florian étaient en train de finir très fort et de revenir et les voilà sur nos talons ! A la sortie du virage, je récupère le vélo pour un dernier relais de Léo qui doit tout donner afin que je puisse ensuite finir le travail ! On passe la zone de regroupement et dès qu'on en sort, je lui dis de me lâcher pour que je lui laisse le vélo et que je termine au sprint.
Le duo de Coulommiers nous met une grosse pression, ils sont juste derrière nous mais je suis bien décidé à terminer comme il le faut, moi qui aime tant les finish de course ! Dès que je lâche le vélo, je pars très fort mais au bout de quelques dizaines de mètres, je sens bien que j'ai été ambitieux car l'arrivée n'est pas encore là mais ça y est, le trou est fait et je ne lâche rien jusqu'au bout, on gagne beaucoup de temps sur Ezequiel et Mickael mais sans parvenir à les rattraper malheureusement. Avec ce final à plus de 21km/h sur les 200 derniers mètres, on échoue à 5 petites secondes de la 6ème place mais on préserve surtout notre 7ème place avec 6 secondes d'avance sur Florian et Sasha.
Nous finissons donc à une très satisfaisante 7ème place sur 90 équipes classées à l'arrivée. A la montre, j'ai 14,2 kilomètres, parcourus en 49 minutes et 15 secondes (17,3km/h de moyenne). Nous terminons 5ème équipe Senior Hommes et 2ème équipe non-licenciés (derrière les intouchables Erwann et Nicolas, vainqueurs de la course) puisque devancés par 5 binômes de triathlètes.
Fin d'une bien belle matinée sportive, une très bonne expérience avec Léo, mon 7ème partenaire de Run & Bike en 7 Run & Bike (sans compter le Marathon de Marne-et-Gondoire avec Geoffrey) ! Toujours un sacré exercice de fractionné, très intense mais plaisant avec de bonnes sensations sur un parcours que j'aime bien, bien plus que le bitume monterelais. Organisation toujours impeccable avec un balisage nickel, ça fait plaisir !