[12/05/2024] Entre Dhuis et Marne

Publié par David Gueudet sur 13 Mai 2024, 20:28pm

C'est une course que j'affectionne particulièrement, à deux pas de chez moi et pourtant, je n'ai que rarement l'occasion de participer à Entre Dhuis et Marne organisé par Courir avec Pomponne ! Mais cette année, même si la course tombe malheureusement le week-end des finales d'interclubs, je décide quand même de m'y inscrire, tant pis ! J'espère cependant très fortement que les interclubs seront le samedi car je préfère faire EDEM fatigué que de faire un 3000m Steeple ou un 800 mètres l'après-midi après la course !

Ouf, c'est bien le samedi ! En revanche, quel samedi ! C'est peu dire que je ne suis pas très frais dimanche matin au moment d'aller à Thorigny-sur-Marne... Déjà parce que la veille, après avoir travaillé le matin, j'ai enchaîné un 800 mètres à bloc, un concours de triple saut et un 400 mètres à fond pour clore le relais 4x400m... en finissant tard, ne rentrant chez moi que vers 23h30 avant d'avoir bien du mal à m'endormir après une journée aussi agitée !

Mais en plus, alors que j'ai réussi à me lever vers 7h, à bien me préparer pour partir de chez moi à 8h afin d'être sur place 1 heure avant le départ, comme j'ai l'habitude de faire pour avoir le temps d'assister au départ du 22km et de récupérer mon dossard tranquillement... je me retrouve bloqué chez moi ! Lorsque je sors de mon appartement, je descends sereinement dans la petite cour qui mène vers le sas d'entrée de l'immeuble et je me rends compte que ma voisine est là, bloquée car la porte d'accès au fameux sas ne s'ouvre pas ! On a beau tout essayé, au téléphone avec le propriétaire qui n'est pas dans la région... rien à faire ! Je passe une trentaine de minutes à essayer de déverrouiller la porte, mission impossible, il y a un problème avec le boitier qui permet son ouverture. Dégoûté, je finis par solliciter ma voisine pour la seule solution que je vois pour quand même pouvoir me rendre à la course... Je saute depuis la fenêtre de ma chambre dans la rue (j'habite au premier étage)... Ouf, je ne me rate pas, ma voisine me rend service en m'envoyant mon sac puis mes clés, je suis libre !

J'arrive juste à temps à Thorigny pour me stationner, récupérer mon dossard, me préparer et me rendre sur la ligne de départ ! Je laisse mon sac à la consigne et je peux enfin respirer. Pas d'échauffement du coup mais de toute manière, je n'ai pas d'ambition ce matin, l'objectif majeur est de ne pas se faire mal et de profiter. Les conditions sont idéales, le terrain est sec, il fait super beau, un peu trop chaud même mais ça fait plaisir. Je retrouve pas mal de connaissances, nous sommes plus de 350 au départ du 12 kilomètres. Les dernières consignes sont données et c'est parti !

La course

Aujourd'hui, je ne pars pas sur un 800m ou un 400m comme hier donc je m'élance prudemment, laissant les premiers partir vite sans aucune intention de les suivre. Je ne sais même pas si je vais être capable de faire une course correcte vu comme je suis fatigué. Les efforts de la veille, les péripéties du matin et le manque de sommeil ne font pas bon ménage mais ça va, pour autant !

Et surtout, je connais la course et je sais que même si je vais en baver par endroit, ce sont des parcours que j'adore ici ! J'ai participé aux éditions de 2015 et 2016, alors que je découvrais les courses nature, sur l'ancien format de 16 kilomètres puis je suis revenu courir le 22km en 2021 et quel plaisir à chaque fois ! L'organisation est géniale, les conditions sont souvent optimales, les bénévoles aux petits soins et que dire des parcours ! Et alors franchement, vu le balisage, pour se perdre, il faut le vouloir !

Après un départ sage mais quand même un peu appuyé pour tester mon état de forme et doubler ceux qui partent devant mais ne jouent pas les premières places, je me retrouve aux côtés de l'ami Pascal de l'USRA. On échange quelques mots, ça me fait plaisir de courir à ses côtés. Je profite du début de parcours roulant pour prendre quelques longueurs d'avance, conscient que je le verrai me revenir dessus en montée car il est très régulier. En top forme, je pourrais rester devant mais aujourd'hui, je sais que j'ai les cuisses bien chargées.

Tout va très bien sur les premiers kilomètres, je me sens assez bien en jambes sur le plat et en descente donc je déroule pas mal, à un peu plus de 15km/h. On arrive ensuite près de la Forêt des Vallières avec un premier chemin plus accidenté, plein d'ornières pas très agréables, gare aux chevilles ! C'est là que je commence à serrer un peu plus les dents d'autant que je me prends au jeu de revenir sur quelques concurrents que je sens moins à l'aise lorsque le parcours est plus technique alors que j'adore ça de mon côté.

Lorsque l'on rentre dans les bois, on retrouve les coureurs du 22km qui se sont élancés 45 minutes avant nous mais viennent d'effectuer une grosse boucle supplémentaire. Il y a donc déjà une partie du peloton, un peu plus d'une centaine de concurrents, qui se trouvent devant nous donc ça fait du monde à remonter, ce qui anime bien ma course.

C'est motivant, j'apprécie beaucoup le fait que les deux courses se rejoignent. En revanche, au niveau des trajectoires, ce n'est pas évident. Allant plus vite que les coureurs du 22 que l'on rattrape, je me "sacrifie" un peu en ne leur coupant pas le chemin donc je passe par les endroits un peu gras qu'ils évitent. Tant pis, je mets parfois le pied dans la boue, l'enfonçant même bien à un moment où je me fais surprendre par un creux plus profond qu'imaginé.

Tout va bien, pas de gêne quelconque, pas de cheville qui vrille, ça se passe parfaitement. La Forêt des Vallières est vallonnée, c'est fatigant mais très plaisant et en plus, nous sommes à l'abri du soleil et de la chaleur ici. Je profite de la descente pour remettre du rythme, je la connais bien celle-là, elle est assez pentue mais je suis bien relâché. En bas, je finis par doubler l'ami Julien que j'encourage et je suis sur le point de rattraper Yoan quand on arrive à la bifurcation du 12 et du 22 ! Je l'interpelle quand même, on échange quelques mots avant que nos chemins ne se séparent.

Allez, c'est parti pour la grosse difficulté du parcours, la montée jusqu'à la Croix de Carnetin depuis le bas des Vallières ! Déjà, habituellement, j'ai du mal à la courir tout du long mais aujourd'hui, c'est encore plus compliqué. Sur la partie bien raide du début, je suis contraint de marcher un peu et je me fais rattraper par un ou deux concurrents que j'ai doublés précédemment, tant pis. Puis, je parviens à trottiner sur une grosse portion, celle qui va jusqu'à la route... Je continue même ensuite jusqu'à ce que je n'ai plus envie de me "faire mal". Pascal me double, facile dans la montée ! Puis, un autre gars. Mais une fois en haut, il s'arrête sur le côté donc je lui repasse devant.

Ouf, le plus dur est fait avec cette sacrée côte ! Mais il reste encore quelques kilomètres et ce n'est pas la partie la plus facile ! Un peu plus loin, je profite du ravitaillement pour boire quelques gouttes d'eau et m'arroser avec le reste du gobelet. J'aurais bien bu un peu plus et mangé un bout d'orange mais je suis sur une bonne dynamique, motivé pour bien finir la course. Je ne rattraperai pas Pascal mais je vais le garder en ligne de mire un moment.

Pour le reste du parcours, j'avoue que la fatigue ressentie m'a un peu fait oublier le déroulement exact. Je sais que j'ai rattrapé et doublé un concurrent du 22km dans une portion où je n'ai pas toujours choisi les bonnes trajectoires, me tapant parfois les ornières ou un peu de boue voire de flaques. Puis, je me suis fait rattraper dans une des quelques courtes mais rudes montées du tracé par un coureur du 12km finissant bien, à un moment où j'ai bien accusé le coup, mes cuisses me faisant comprendre que courir toutes les montées ne serait pas une bonne idée, dommage.

Cependant, bien plus à l'aise en descente, j'ai ensuite redoublé ce fameux coureur avant de résister dans la montée suivante, à ma surprise. J'ai peiné à relancer sur la fin de parcours mais finalement, les autres concurrents derrière moi devaient être dans la même situation car je suis parvenu à plutôt creuser l'écart sur le plat plutôt que de me faire rattraper. J'ai profité des descentes pour prendre davantage d'avance et limiter la casse dans les montées.

Dans le dernier kilomètre, après une belle relance en descente, j'ai serré les dents dans la remontée finale. Malgré cela, le coureur avec qui j'ai fait le yoyo précédemment a fini par me rattraper et me doubler sèchement juste avant le dernier virage mais ce qu'il ignorait, c'est que j'en avais encore quand même pas mal sous les pieds pour allonger la foulée dans la dernière ligne droite et finalement le devancer assez nettement à l'arrivée.

Je finis la course en 53 minutes et 54 secondes, 13ème au scratch sur 353 arrivants. Un résultat très correct dans ces conditions, sans bobo et avec beaucoup de plaisir d'en avoir été. L'after course est bien sympa, aux côtés des amis du club et d'autres connaissances à papoter et profiter du chouette ravitaillement sous un beau soleil.

Si je le pouvais, je reviendrais chaque année ! J'espère que ce sera le cas l'an prochain, selon la date...