Trois semaines après le MaxiCross de Bouffémont, me voilà de retour en course mais dans un tout autre registre cette fois, 10 kilomètres sur route ! Et même si c'est à une bonne heure de route de chez moi, c'est la troisième fois que je participe aux Foulées Etampoises ! Même la quatrième si on considère la course virtuelle organisée par Etampes Athlétisme en 2020. J'ai découvert cette épreuve en 2017 (sur 5 kilomètres) et j'y ai déjà couru le 10km en 2019 (en 40'17).
La course se dispute le dernier jour des vacances scolaires. Après quelques jours dans les Vosges en début de première semaine, j'ai encadré un stage de Badminton pour les jeunes que j'entraîne puis j'ai repris le travail lundi avec les stages sportifs que nous proposons à Chelles. Dans le même temps, j'ai donc bien randonné avec mon frère durant notre court séjour alsacien puis j'ai enchaîné de belles séances et quelques footings. Un volume de course à pied plus élevé que d'habitude pour moi et ça me convient bien.
La veille de la course, c'est repos ! En revanche, on sort un peu tard du restaurant samedi soir, la nuit va être courte... surtout que le réveil sonne à 6h30 car Etampes, ce n'est pas la porte à côté ! J'arrive sur place sur les coups de 8h30, une heure avant le départ. Le temps de récupérer mon dossard, de me préparer à la voiture puis de passer aux toilettes... l'échauffement va être court, le timing est relativement serré. Je fais un peu moins de 3 kilomètres avec Adrien, un gars du club dont les parents habitent tout près !
Il est déjà temps de se positionner près de la ligne de départ, sans accélérations, sans montée du cardio... à froid, quoi. D'ailleurs, il ne fait pas bien chaud mais malgré l'humidité, les conditions sont idéales, moins de vent qu'en fin de semaine, à peine quelques gouttes au programme et une bonne température pour courir. Du coup, je cours juste avec mon short, un tee-shirt à manches courtes et le maillot du club et aux pieds, mes Brooks Hyperion que j'ai ressorties la semaine dernière lors de la sortie longue de 29 kilomètres avec les gars qui préparent le Marathon de Paris.
Les quelques athlètes "élites" sont placés sur la ligne de départ tandis que le reste du peloton se trouve un peu plus loin, derrière de la rubalise que les organisateurs retirent vraiment au tout dernier moment. On n'a même pas le temps de se positionner que le coup de pistolet retentit, c'est parti !
2 secondes s'écoulent donc entre le départ réel et mon passage sur le tapis de chronométrage. C'est le temps réel qui compte pour la qualification pour les championnats de France mais je m'en fiche, j'en suis très très loin (mon RP est à plus de 3 minutes du temps à réaliser chez les seniors hommes...). Et nous aurons tout de même notre temps puce à l'arrivée. Non, le plus embêtant, c'est de se faire sa place dans le peloton où certains coureurs moins rapides sont partis aux avant-postes, il faut donc les doubler tandis que d'autres étaient assez loin et doivent remonter du monde. C'est comme ça sur tous les 10 kilomètres et les sas n'y changent rien, il faut faire avec. Ici, c'est quand même assez étroit pour un peloton de plus de 800 concurrents (course complète avec 900 inscrits !) mais c'est le jeu et je ne suis pas vraiment gêné, c'est juste que j'ai beaucoup de mal à trouver mon allure et savoir si je ne pars ni trop vite, ni trop lentement.
Je n'ai pas d'objectif aujourd'hui mais c'est une prise de repères vis-à-vis de mon état de forme actuel et de ma progression donc je n'ai pas envie de passer à côté de ma course pour autant donc je regarde la montre de temps en temps pour vérifier l'allure et tenter un départ "rapide mais maîtrisé". J'aime courir au feeling, ces courses ne sont vraiment pas une partie de plaisir pour moi mais elles sont nécessaires pour savoir où on en est. J'aurais aimé faire un 5 kilomètres aujourd'hui mais l'organisation ne gère plus que ce 10 kilomètres.
Après un début de course probablement un peu trop engagé, mon temps de passage au premier kilomètre est impeccable, 3'36 ! Un peu trop rapide mais c'est assez classique sur un 10km, je sais que je vais ralentir par la suite mais je vise une allure entre 3'40 et 3'45/km le plus longtemps possible si tout va bien. Mon RP sur route établi fin 2022 est de 37'24 et j'ai couru en 37'19 sur piste l'an passé. J'espère ne pas être trop loin de ces chronos même si je ne suis pas spécialement entraîné pour ce type d'effort.
Le deuxième kilomètre est plus défavorable, plus en faux-plat montant, je paie légèrement mes efforts du début de course et le passe en 3'45. Tout va bien mais je sens que je n'ai pas non plus énormément de fraîcheur alors que ce n'est que le début de la course. Cependant, les deux kilomètres suivants sont plus en ma faveur avec quelques relances et du faux-plat descendant, je relance plutôt bien en 3'42 et 3'41.
A l'approche de la mi-course, les sensations sont plutôt bonnes, je sens que la deuxième boucle ne sera pas évidente mais je reste plutôt confiant pour réaliser un chrono correct aujourd'hui. J'aurais aimé passer le cinquième kilomètre en moins de 18'30, approcher les 18 minutes ne me semble pas impossible mais ce ne sera pas pour aujourd'hui puisque je passe en 18'31. Cela fait quelques kilomètres que j'ai abandonné l'idée de regarder la montre, je vérifie juste très occasionnellement si je ne ralentis pas trop. Je me doute bien que le deuxième tour sera moins rapide donc j'ai conscience que ce n'est pas aujourd'hui que je battrai mon RP mais si je ne craque pas, je peux encore largement finir sous les 38 minutes.
Je subis bien les deux kilomètres suivants, le passage le plus dur de la course au niveau kilométrique mais aussi au niveau du parcours puisque c'est là que nous avons le plus de faux-plats montants. Je n'ai pas vraiment de groupe à accrocher aujourd'hui. Nous étions plus de 800 au départ mais pour autant, c'est très étiré, je ne suis pas du tout dans la masse. J'ai du mal à trouver des coureurs à suivre, je double par moment, je me fais dépasser parfois mais ça m'affecte peu.
Après deux kilomètres compliqués en 3'53/km de moyenne, j'attaque avec un peu plus de motivation les trois derniers kilomètres car le parcours me convient mieux avec quelques virages, quelques passages pavés, de la relance. Je suis également motivé par le retour d'un local qui est très encouragé et qui semble peiner un peu à finir après qu'il m'ait dépassé. Je garde donc "Jean-Michel" en point de mire et c'est un bon repère. Les jambes sont encore bonnes, le souffle aussi, tout va bien, c'est plus la tête qui a envie de lâcher comme à chaque fois que je cours une course "à chrono".
8ème et 9ème kilomètres en 3'46, je passe à 1 kilomètre de l'arrivée en moins de 34 minutes, l'objectif du sub 38 est en bonne voie ! Je serre les dents, je grimace, je ferme les yeux et c'est sur le dernier kilomètre que je souffre le plus, j'ai encore eu du mal à me rentrer dedans aujourd'hui mais c'est pas grave, il n'y avait pas d'enjeu. 3'43 pour le dixième kilomètre à la montre soit un chrono de 37'32 au 10km sauf que l'arrivée est un peu plus loin puisque je n'ai pas toujours pris les trajectoires idéales avec les autres concurrents, les flaques d'eau, les virages à gérer...
C'est au bout de 37 minutes et 43 secondes de course que je franchis la ligne d'arrivée (temps réel), plus précisément 37 minutes et 41 secondes après avoir franchi la ligne de départ (temps puce). C'est mon deuxième meilleur chrono sur route, mon troisième meilleur temps en comptant mon 10000m sur piste. Entre 3'45 et 3'46/km de moyenne en ne finissant pas si entamé que ça même si l'effort a quand même été difficile, ça me convient très bien pour aujourd'hui.
Je termine 125ème sur 809 arrivants, à plus de 7 minutes du vainqueur. Ma prochaine course devrait être la Course de l'heure dans deux semaines à Montereau, une semaine avant le gros morceau du début d'année, les 46 kilomètres du Trail d'Auffargis.