Initialement, j'avais plutôt prévu de lancer ma saison de Cross ce week-end mais finalement, à quelques jours de la course, trop tenté par l'idée de participer au Run & Bike d'Ozoir, je poste sur la page Facebook de l'événement que je suis disponible si quelqu'un recherche un coéquipier, au cas où. Si personne ne répond, je fais le Cross de Marne-et-Gondoire à Rentilly. Autrement, bingo !
Très rapidement, Benoît cite en réponse à mon post Romain, un de ses camarades d'entraînement chez FunRun77, qui cherche justement un partenaire. Nous nous sommes déjà croisé plusieurs fois avec Romain, dont une fois récemment aux Foulées de Saint-Thibault où il a fait podium sur le 10km. C'est parti, je m'occupe de l'inscription et nous tâchons de nous programmer une séance pour nous entraîner ensemble avant la course.
Nous envisageons d'abord le 1er novembre mais je me désiste à cause de la météo puis nous devons nous voir la veille de l'épreuve mais Romain a un impératif. Tant pis, nous improviserons sur place, comme nous l'avions fait avec Franck il y a deux ans. Car ce ne sera pas mon premier Run & Bike mais le deuxième, au même endroit.
La semaine qui précède la course est assez fatigante avec une fin de semaine chargée. Bonne séance sur la piste jeudi soir avec l'USTA puis première journée d'Interclubs en Départementale 2 avec le COCEP vendredi soir où nous gagnons de justesse 4-3 avec deux succès en deux matches pour moi mais les deux en trois sets. Samedi après-midi, je privilégie l'amusement et le défoulement au repos et passe un très bon moment au Badminton à Chelles. Mais je me couche à une heure très raisonnable qui devrait me permettre d'être dans une bonne forme ce dimanche matin.
Que dire sur le plan alimentaire ? Hummm allez je balance quand même mais samedi midi, après le boulot, c'est choucroute en famille et samedi soir, après le Bad, pizza avec les jeunes du club ! Avec la raclette en famille programmée pour le dimanche midi après la course, il va falloir que je me dépense, ahah !
Dimanche 10 novembre 2019
Bien réveillé, je pars de chez moi peu avant 8h30. Il me suffit d'un quart d'heure de route pour rejoindre Ozoir et l'Ecole Gruet où nous avons rendez-vous pour retirer nos dossards. Je retrouve directement sur place Romain et le binôme de choc de la Team FunRun, Nicolas et Marylin. Nous filons à l'intérieur où je remplis sur place le Pass Compétition. Nous récupérons les dossards et la puce ainsi que le cadeau de bienvenue, une bouteille de jus de pomme artisanal.
Nous profitons de la salle pour nous préparer. Pour la tenue, ce sera un short et deux tee-shirts pour moi, un à manches longues et celui des Foulées de Saint-Thibault pour qu'on puisse se repérer facilement avec Romain au passage du vélo. Pas de casquette aujourd'hui puisque nous devons évidemment porter un casque, du départ à l'arrivée de la course. Je scratche la puce à ma cheville gauche et je porte aux pieds mes Kalenji Kiprun Ultra Light. Le terrain risque d'être glissant mais j'ai l'habitude de ces chaussures pour les courses rapides et du VTT donc ça devrait le faire. Dossard 2767 accroché et gants aux mains, je laisse mon sac à la consigne et nous partons nous échauffer.
Au passage, j'ai emporté avec moi quelques tee-shirts de courses que je n'utiliserai pas car il y a une collecte associative donc c'est une bonne occasion de se débarrasser de vêtements qui encombrent nos armoires, pour la bonne cause !
Nous retrouvons Marylin et Nicolas et partons avec eux sur le parcours pour quelques kilomètres d'échauffement. Tant pis pour le rodage de la transition avec le vélo, nous irons le chercher après, celui que Romain a emmené. J'ai de la chance, deuxième participation et pour la deuxième fois, mon partenaire amène le VTT.
Nous repérons ainsi le parcours, espérant retomber sur un croisement au bout de 2/3 kilomètres pour revenir vers le départ mais en fait, nous nous retrouvons à faire l'intégralité de la boucle de 5 kilomètres mais les sensations sont bonnes et c'est l'occasion de discuter un peu donc c'est cool. Une bonne demi-heure d'échauffement avant le départ, du coup.
Nous avons repéré la boucle et savons désormais que le terrain est bien gras contrairement à ce qui était annoncé la veille, certainement très ironiquement. Surtout qu'il a bien plu cette nuit et qu'il pleut encore un peu. Il ne fait pas très chaud mais les conditions sont agréables pour un effort intense comme celui qui nous attend.
Romain récupère ensuite son vélo que j'essaie. J'en profite pour remettre la selle droite^^ ça devrait le faire, nous avons un gabarit proche et même si je préfère en général avoir une selle bien haute, il vaut mieux que ça ne le soit pas trop non plus pour assurer nos transitions. De toute façon, ce n'est pas le pédalage qui sera le plus dur aujourd'hui mais bien la course et les passages de vélo.
On assiste au briefing même si nous n'entendons pas tout à cause du brouhaha qu'il y a autour de nous. Il faut dire que c'est souvent là que se retrouvent les amis. Je croise d'ailleurs deux triathlètes qui s'entraînent souvent sur la piste avec nous, Julien et Alex qui seront dans deux binômes distincts.
Une fois le briefing terminé, les cyclistes nous abandonnent pour rejoindre le "parc à vélos" puisque je fais parti de ceux qui vont prendre le départ à pied, les coureurs. Au bout d'un petit kilomètre environ, nous retrouverons nos coéquipiers et récupérerons le vélo tandis qu'il partira à pied.
Le départ est très légèrement retardé car certains cyclistes tardent à se placer mais à 10h02, c'est parti ! Ce début de course est très complexe pour moi car je me suis retrouvé complètement enfermé au moment de me placer sur la ligne de départ donc je suis en 3/4ème ligne avec un chemin qui n'est pas très large pour toute cette première ligne droite.
Du coup, j'essaie de me replacer rapidement en partant vite mais ce n'est pas facile. Je me faufile entre quelques concurrents sur la gauche du chemin, me faisant un peu bousculer au passage et je remonte du monde en frôlant le petit fossé qu'il y a au bord. Je finis par trouver ma place et mon rythme en me faisant la réflexion que ça va être rude car l'allure est soutenue alors que la tête de course est loin devant donc il y a de bons coureurs !
Allez, nous arrivons dans la zone du parc à vélos. Je suis vigilant et je vérifie que Romain ne soit pas dans les premiers cyclistes de la longueur mais il est bien là où nous avions convenu qu'il soit, vers la toute fin du parc, pour ne pas avoir à slalomer entre tous ceux qui passeront leur relais.
Je récupère le vélo et Romain file en courant. J'arrive à démarrer rapidement pour le rejoindre après seulement quelques secondes. En revanche, la densité est importante donc il n'est pas simple de dépasser les autres pour devancer le coureur. En plus, le terrain est bien gras par endroits donc il faut se méfier des pièges car une chute serait bien problématique.
Pas de soucis, je finis par dépasser Romain et nous partons sur des relais de 2 minutes chacun, approximativement. Je guette ma montre régulièrement pour respecter ce timing tout en l'adaptant au terrain puisque nous choisissons généralement de nous transmettre le vélo après un virage ou vraiment au milieu d'une ligne droite, dans une zone pas trop boueuse pour pouvoir repartir sans mal.
Au fur et à mesure, le peloton s'étire et nous nous retrouvons au contact de moins d'équipes, ce qui facilite davantage les transitions. Nous allons réaliser une course assez régulière avec un petit passage moins rapide (mais en moins de 4 minutes du kilomètre) vers la mi-course, dans la deuxième boucle mais après un départ rapide (3'35 du kilomètre pendant 3 kilomètres), nous avons bien stabilisé notre allure entre 3'40 et 3'50 du kilomètre.
Pour les passages de relais, Romain et moi n'avons pas tout à fait le même fonctionnement mais je trouve que nous nous en sommes très bien sorti. De mon côté, lorsque je récupère le vélo, je me place sur la gauche du chemin pour monter vers la droite. Je saisis la selle et l'indique dès lors à Romain qui a parfois eu tendance à garder le vélo un peu plus longtemps pour s'assurer qu'il ne tombe pas alors que je le tenais bien. Mais c'est normal, nous n'avons jamais fait cet exercice ensemble donc il est dur d'avoir 100% confiance en son partenaire.
Ensuite, en ne ralentissant quasiment pas, je monte sur le vélo en course et pose rapidement les pieds sur les pédales. Je suis très content d'avoir été si efficace là-dessus sans l'avoir travaillé du tout. J'ai pu chaque fois rattraper Romain très vite, en seulement quelques secondes et ainsi passer devant lui. Une fois en position, je peux l'encourager tout en anticipant le tracé et en regardant régulièrement ma montre pour savoir combien de temps il reste avant de changer les rôles.
De son côté, je pense que Romain a besoin de ralentir davantage le vélo pour monter dessus et repartir. En tout cas, c'est la sensation que j'ai pendant la course mais dès que je lâche le vélo, je file pour ne pas perdre de temps donc je ne regarde pas ce que mon coéquipier fait. Je sais juste qu'il lui faut un peu plus de temps pour revenir et que ses encouragements sont un poil plus éloignés mais tout se passe bien puisqu'il parvient sans soucis à me repasser devant avant la fin des 2 minutes.
La zone la plus compliquée du tracé, c'est un endroit bien boueux où les appuis sont très fuyants. Je l'ai passé à pied à chaque fois donc je ne sais pas ce que cela donne à vélo mais l'adhérence est minimale et les pieds chassent bien ici, quel chantier. Par moment, j'ai aussi eu à passer dans quelques flaques d'eau à vélo, ce qui est préférable à un évitement sur les côtés où c'est bien plus glissant. En revanche, du coup, cela éclabousse bien et on finit bien marrons, pleins de boue.
Il y a aussi une portion pas évidente où le sol est assez sableux et irrégulier avec des petits trous qui ne sont pas très agréables à vélo et où, à pied, il faut faire attention à ses appuis, quand même ! Mais dans l'ensemble, le parcours est très sympa ! Physique mais plat donc on peut envoyer tout du long.
Un seul petit pépin à signaler pendant la course, le vélo qui déraille au niveau des plateaux sur une transition où Romain me passe le VTT. Du coup, je m'arrête un instant pour remettre la chaîne sur le plateau. Pas de soucis, elle n'est pas bloquée donc c'est rapide, tout juste quelques secondes et en plus, il n'y avait personne autour de nous à ce moment-là. Je reviens assez rapidement auprès de Romain mais l'effort pour le rattraper est forcément un peu plus intense que d'habitude.
Autrement, nous effectuons une course au coude à coude avec quelques duos que nous lâchons dans notre troisième et dernière boucle. A l'exception d'une équipe avec laquelle nous allons batailler jusqu'au bout. A partir de la fin de deuxième boucle, nous reprenons aussi les dernières équipes de la course mais nous n'en aurons que quelques-unes à dépasser.
A chaque fin de tour, nous passons dans une zone où le coureur et le cycliste doivent impérativement être ensemble. Le coureur (moi-même après le 1er tour, Romain après le 2ème) saisit un "chouchou" qui permet de vérifier que le bon nombre de tours a été réalisé à la fin de l'épreuve puis un contact entre les deux équipiers doit être constaté par les arbitres.
Après une course bien maîtrisée malgré un deuxième tour où la fatigue a commencé à se faire ressentir, nous avons réduit la durée de nos relais sur la dernière boucle pour avoir des temps de "repos" sur le vélo plus réguliers et rivaliser avec nos adversaires directs, faisant des transitions plus régulières et relançant ainsi plus souvent.
Romain et moi avons un rythme semblable sur nos passages en tant que coureurs. Du coup, nous maintenons bien l'écart et revenons souvent sur ce binôme qui tient bon. La lutte est engagée et très motivante mais les brefs échanges pour effectuer les dépassements sont très courtois. La fin de course approche, ça devient dur mais nous appuyons davantage nos relais pour bien finir.
Mon dernier passage en tant que coureur est un peu plus long puisque, alors que nous sommes passés devant nos adversaires, nous traversons la zone où nous devons être ensemble à chaque tour. Du coup, à la sortie de la zone, il reste une longue ligne droite mais la dernière de la course, il faut à tout prix que je résiste pour que nous gardions notre place.
Devant, nous revenons nettement sur une équipe mais ils sont trop loin et ils effectuent un dernier relais tout près de la ligne d'arrivée, nous ne pourrons pas les reprendre. En revanche, nos adversaires directs nous mettent une grosse pression ! Pourtant, j'accélère bien mais ils ne lâchent rien. Je termine à très grandes enjambées pour enfin faire la différence et confirmer notre position. Ouf, l'effort a été rude mais quelle belle épreuve !
Je salue mon coéquipier du jour, nous avons bien tourné ensemble, c'était très cool. Puis je pars taper dans la main de nos adversaires qui nous ont permis de faire une bien belle fin de course. Ils nous ont boosté pendant quelques kilomètres, quasiment toute la dernière boucle à vrai dire !
On rend les chouchous et la puce puis profitons du ravitaillement en retrouvant Marylin et Nicolas, évidemment arrivés depuis un moment, eux qui brillent sur les Run & Bike. Ils sont arrivés depuis 5 petites minutes ! Julien est également arrivé, deux minutes auparavant puis Alex arrive à son tour, une minute après nous, belle performance avec Pauline !
Il est ensuite temps de rentrer pour aller prendre une bonne douche vu l'état dans lequel je suis. Ensuite, ce sera repos après la fameuse raclette pour aborder la Course des Poilus en forme, demain, à Crégy-les-Meaux ! Je me suis inscrit sur le 6km plutôt que le 12 pour envoyer un peu si j'ai les jambes.
> Nous finissons 28èmes sur 130 équipes classées en 1 heure et 8 secondes pour un peu plus de 16 kilomètres de course.
Marylin et Nicolas sont 10èmes au scratch et 1ers mixtes en 55'42. Julien et son partenaire Thery sont 18èmes en 58'15. Alex et Pauline sont 32èmes et 6èmes mixtes en 1h01'06.