Tous les ans, je me fixe un objectif estival avec un Trail en montagne. En 2015, je parcourais ma première course de plus de 30 kilomètres à La-Roche-en-Ardenne avant de m'attaquer aux 60 kilomètres de la Montagn'Hard en 2016, au Parcours des Crêtes de l'Echappée Belle en 2017 puis aux 20km Vercors et 40km Chartreuse de l'Ut4M l'été dernier. Retour en Belgique en 2019 puisque cette fois, je souhaite faire 70 kilomètres, une distance que je n'ai jamais effectuée en course chronométrée depuis mes débuts en course à pied en octobre 2013.
C'est la quatrième fois que je viens dans les ardennes belges pour participer au Trail des Fantômes. L'avantage, c'est que je commence à connaître le coin et je sais que j'apprécierai forcément le parcours. Pour autant, je n'en connais qu'une petite partie (ma plus longue distance ici étant un 33km) donc il y aura tout de même de la découverte. C'est idéal pour mon défi de 2019 car la distance et le dénivelé ne seront pas simples à avaler. 'Septante" kilomètres comme le disent les belges et pas moins de 2980 mètres de dénivelé positif (et donc négatif) à parcourir !
Et cette année, je ne vais pas tout seul à La-Roche-en-Ardenne. C'est une habitude puisque je suis déjà venu avec mon frère (2015), mon frère et mes parents (2016) et mes parents (2018) mais cette fois, c'est à Julie que je fais découvrir le coin. Cela lui permet également de faire sa première course hors Ile de France et donc hors France puisqu'elle prend part au Trail de 16 kilomètres du dimanche. Bénéficiant d'un dossard gratuit par le biais de ma réservation à l'Hôtel Floréal qui accueille l'épreuve, je prévois également de m'aligner sur le 16km, avec Julie, au lendemain de mon 70km, à condition que j'en sois physiquement capable évidemment.
Cette année, ma préparation en amont de la course est assez particulière. En effet, je privilégie un peu plus la vitesse sur la fin de saison avec quelques épreuves sur piste et séances d'entraînement avec l'US Torcy Athlétisme que j'ai rejoint il y a environ 4 mois. Ce, en plus du Badminton, évidemment, même si j'ai calmé le rythme des tournois cette saison. Pour autant, j'ai fais pas mal de courses à pied mais sans cumuler beaucoup de dénivelé positif. Comme véritable test fin avril, j'ai pris part au Grand Trail du Sonneur (68 kilomètres) à la Brie des Morin avant d'enchaîner 150 kilomètres en 3 sessions de course sur le Champ de Mars en mai à l'occasion de la No Finish Line de Paris.
Enfin, cet été, en plus de nombreux déplacements à vélo, je suis allé quelques fois aux circuit des 25 bosses dans la Forêt de Fontainebleau et j'ai pris part au OFF des Buttes Chaumont organisé par des amis kikoureurs. Un peu de D+ quand même mais ça reste léger pour aborder idéalement les raides pentes ardennaises.
Vendredi 09 août 2019
Nous arrivons à La-Roche-en-Ardenne à la mi-journée le vendredi, veille de course, afin de nous installer à l'hôtel. Comme la première fois que je suis venu ici, c'est avec une pluie incessante que nous sommes accueillis, de quoi bien mouiller le terrain pour le week-end de courses. Nous ne profitons donc pas de la piscine de l'hôtel mais un peu de repos ne peut pas faire de mal. Nous profitons d'une accalmie pour aller manger un bon repas en centre-ville en début de soirée (la fameuse pizza d'avant-course, un plaisir...) avant une courte nuit.
Samedi 10 août 2019
Le départ de la course est prévu pour 6h00 donc j'ai mis mon réveil à 5h00 sauf que je suis réveillé vers 3h30... J'espère que cela ne me coûtera pas trop cher en fatigue pendant la course mais à cet instant, je me sens plutôt en forme donc c'est assez bon signe et cela me laisse un peu de marge pour me préparer avant le départ.
Finalement, je me lève véritablement à 5h00 et je me prépare calmement dans le couloir de l'hôtel. Il ne fera pas très chaud aujourd'hui mais on n'aura pas froid non plus donc je mets une tenue très classique : mon cuissard court noir (une valeur sûre alors que celui que j'ai utilisé à la Brie des Morin m'a gêné au bout de quelques heures d'effort), un tee-shirt (celui du Trail des Fantômes 2018), ma casquette Kikouroù, mes chaussures Kalenji Kiprun Trail XT7 et mon sac de Trail Salomon.
Je prends avec moi quelques pâtes de fruit, pâtes d'amande et deux petites "purées de fruit", des aliments que je sais que je peux avaler sur une course aussi longue contrairement à bien d'autres. Je prends également ma poche à eau remplie d'un litre et demi mais je ne m'encombre pas des flasks qui me compressent pas mal sur du si long. En revanche, j'ai mon gobelet pliable du Trail du Viaduc des Fauvettes, très pratique pour les ravitaillements. Je porte ma veste imperméable qui atterrira ensuite dans le sac avant le départ, au cas où on prenne une averse ou trop de vent mais des conditions assez idéales sont annoncées pour la journée, outre quelques rafales.
Mon petit-déjeuner est très léger ce matin, seulement une compote mais à cette heure-là, j'ai rarement faim donc je débuterai la course sur mes réserves de la veille et je poursuivrai avec mon alimentation de la journée. Je file ensuite récupérer mon dossard, le numéro 55 et je finis de me préparer, tranquillement, jusqu'à ce qu'il soit l'heure du départ. C'est la speakerine francophone Amandine qui nous fait le briefing puis le décompte précédant le départ. C'est parti pour le peloton de 100 concurrents qui s'élance à l'assaut du plus long format de cette 10ème édition du Trail des Fantômes, l'une des 8 distances proposées ce week-end (4 chaque jour).
Trail des Fantômes
70 kilomètres / 2980mD+
Je pars prudemment mais comme d'habitude, c'est aussi le cas de tous les concurrents qui m'entourent donc je me retrouve seulement derrière une dizaine de coureurs. Je connais le début de course quasiment par cœur. Nous commençons d'abord sur la route avant d'aborder un bon faux-plat montant sur la gauche qui nous mène jusqu'aux bois. Les jambes sont plutôt bonnes donc j'avance bien mais je sais très bien ce qui nous attend.
Nous poursuivons en très légère montée qui se court toujours bien avant de franchir un mini-ruisseau qui précède la première grosse difficulté de la journée : une parmi tant d'autres. Ici, les côtes ne sont pas longues contrairement à ce que j'ai l'habitude de grimper sur les trails alpins. Cependant, elles sont très raides et casse-pattes. Il n'y a presque pas de plat pendant 70 kilomètres mais plus de 25 ascensions qui nous attendent.
Inutile de courir donc puisque j'attaque désormais des pourcentages assez importants. Ce n'est pas le moment de gaspiller de l'énergie, je ne gagnerais rien à courir ici donc je marche dès le début et jusqu'au bout de la montée que je gère tranquillement. En haut, une petite descente permet de relancer mais c'est évidemment de courte durée puisque nous nous retrouvons rapidement devant une nouvelle bosse, bien plus courte mais qui calme. Puis, il faut continuer sur des faux-plats montants où notre fraîcheur nous permet de courir en ce début de course... Nul doute que je ne courrai pas dans ce type de portions d'ici quelques heures.
Nous attaquons ensuite la première vraie descente du parcours, une descente très roulante où je cavale d'habitude mais où je suis bien plus prudent cette année. Il est hors de question que je subisse le reste de la course à cause d'un emballement prématuré. Je laisse filer sans problème un concurrent qui dévale la pente et je reste aux côtés d'un certain Arne que j'ai entendu discuter avec un autre belge (Michel) avant le départ. Ces deux derniers termineront respectivement 9ème et 6ème de la course !
Dans le bas de la descente, je devance Arne et j'attaque le monotrace dans les bois devant lui. C'est un passage qui se court bien mais qui est assez dangereux quand même car le chemin est étroit, jonché de quelques obstacles et surtout bien gras ce matin. Il fait encore assez sombre donc il faut être méfiant, certains concurrent étant carrément partis avec une lampe frontale. Peu à l'aise ici, le coureur qui dévalait dans la descente nous laisse passer tandis que j'avance bien de mon côté. J'adore ce type de chemins qui demandent pas mal d'engagement.
A la sortie du single, après une petite bosse, une bonne relance en faux-plat descendant s'offre à nous mais elle ne dure pas longtemps... Tandis que toutes les autres distances filent en face ici, le 70km dévie sur la gauche avec un virage à près de 180 degrés vers une belle montée de plus de 200 mètres de dénivelé positif qui nous emmène vers le point culminant de notre parcours. Que les kilomètres passent lentement dans ces difficultés. Heureusement, je suis encore bien frais en ce début de course, ce serait inquiétant de subir dès maintenant.
Une fois au sommet, une petite descente s'offre à nous, j'imagine alors qu'on approche le kilomètre 10 et la première traversée de rivière de la journée mais non, il reste encore une petite bosse et un bon morceau de descente avant de passer un minuscule gué qui me déçoit un peu, ça aurait fait du bien un peu plus d'eau après ce début de course. Tant pis, je passe rapidement à la suite puisqu'il y a encore plus de 10 kilomètres à faire avant le premier ravitaillement.
Difficile pour moi de me souvenir exactement de l'enchaînement des difficultés suivantes, je me souviens simplement faire le yo-yo pendant longtemps avec un concurrent que je finirai par lâcher progressivement. Je suis également dépassé par une féminine que je garde un moment en ligne de mire car elle a un rythme très régulier, proche du mien.
Je subis également ma première gamelle de la course en glissant sur une pierre encrée dans le sol. Plus de peur que de mal, la jambe gauche a cogné la roche mais sans conséquence, je repars sans problème. C'est cette partie du parcours qui me fait le plus penser au circuit des 25 bosses sur lequel je me suis entraîné quelques fois ces derniers temps (4 sorties cette année). Le parcours devient particulièrement technique et exigeant avec des montées vraiment très raides, parfois même sur des chemins très peu visibles. Il faut se battre avec la végétation et subir les griffures des ronces pour sortir de là avec soulagement.
Pourtant, c'est effectivement bien là que c'est balisé ! Les 2-3 dernières ascensions avant le ravitaillement sont assez pénibles et usantes, j'ai l'impression de ne pas avancer. Pourtant, lorsque j'arrive au ravitaillement géré par 4 jeunes bénévoles très dynamiques et enthousiastes, mon classement et mon chrono sont plus que corrects puisque j'ai parcouru les 20 premiers kilomètres et 1000mD+ en seulement 2 heures et 14 minutes, 17ème au classement scratch.
J'envoie un premier message de nouvelles à Julie et à ma mère. Cette dernière me répond par des encouragements tandis que Julie ne reçoit malheureusement aucun de mes messages à cause d'un soucis de mise à jour de portable... Pile le bon jour, tiens ! La pauvre galérera toute la journée pour savoir où j'en suis de ma course.
Pendant ce temps-là, je profite de l'ambiance du ravitaillement, je mange un bout d'orange et je bois deux verres de coca qui me reboostent bien. J'ai déjà attaqué une pâte de fruit en amont du ravito, tant le début de course a été exigeant. Je repars avec le sourire, à l'attaque des 50 kilomètres restants.
Les premiers ravitaillement de l'épreuve sont très espacés donc je m'attends à vivre une partie de course très difficile entre le 20ème et le 40ème kilomètre de course. Cependant, je vais prendre bien plus de plaisir sur les kilomètres qui suivent le ravito de Nadrin car le parcours est bien moins physique. Pourtant, c'est aussi dans ce passage que je vais chuter 2 ou 3 fois, heureusement une nouvelle fois sans conséquence, la chute la plus franche étant sur les fesses dans une descente très raide dans la terre.
Pendant près de 15 kilomètres, nous n'avons que de petites bosses à négocier, au bord de l'Ourthe, un parcours qui reste dangereux tant le sol est humide mais qui ne sollicite pas autant d'énergie que les difficultés rencontrées précédemment. Peu après le ravitaillement, nous abordons d'abord la traversée de rivière la plus spectaculaire du tracé.
Le courant y est assez fort donc la progression dans l'eau n'est pas facile. En revanche, la température ressentie est très agréable, ce qui fait beaucoup de bien. Le passage dans l'eau est assez long et la profondeur est parfois suffisamment importante pour que l'eau atteigne le haut de mes cuisses, quand même. Cela n'a rien à voir avec le premier gué qui était minuscule.
Ensuite, pendant plus de 10 kilomètres, je vais me retrouver assez seul puisque le tracé est si technique que personne ne rattrape qui que ce soit. Je suis très prudent face aux racines et pierres détrempées qui jonchent le sol tandis que nous devons parfois passer par-dessus ou par-dessous des troncs et branches d'arbre positionnés en travers du chemin. Même quand c'est roulant, ce n'est pas facile. Mais c'est ça qui est chouette.
Après plus de 30 kilomètres de course vient la séparation avec le parcours du 50km qui nous avions donc retrouvé à un moment donné mais j'ignore quand. Partis deux heures après nous, nous ne croisons pas encore les concurrents de la deuxième distance la plus longue du Trail des Fantômes 2019. En tout cas, lorsque ceux-ci doivent tourner à droite pour emprunter un pont par-dessus la rivière, nous continuons tout droit, à l'assaut d'une portion extrêmement technique.
C'est d'après moi la zone la plus dangereuse du parcours, celle où je me demande comment certaines personnes moins à l'aise vont pouvoir passer mais aussi comment les premiers, avec leur vitesse, négocient ce type de passage où le moindre faux pas peut avoir des conséquences très problématiques. Le sentier est étroit, plein de pièges et nous avons à passer sur de la roche humide par des passages pas toujours franchement très rassurants. Ce n'est pas périlleux mais il vaut mieux avoir encore pas mal de lucidité.
S'ensuit une belle côte au kilomètre 35, bien rude de mémoire. Ensuite, en bas de la descente, nous arrivons à la troisième traversée de rivière de la course. En fait, il s'agit d'un enchaînement de 3 petits passages les pieds dans l'eau. Celle-ci n'est pas profonde. Malheureusement, un peu trop concentré sur où je vais mettre mes pieds, je me rate un peu puisque j'emprunte le bon passage avec la première traversée mais je fonce tête baissée sur la rive gauche alors que le balisage suivant est sur la rive droite. C'est le seul moment où je vais très légèrement m'égarer car autrement, ces pancartes jaunes avec une flèche noire m'ont parfaitement guidé durant 70 kilomètres.
Du coup, pas sûr de moi, je fais demi-tour jusqu'à la première pancarte puis je repars en voyant enfin la suivante, de l'autre côté. Je me laisse alors doubler par trois concurrents qui se suivent de près, le classement m'important bien peu. Cela descend alors encore un peu avant une nouvelle belle montée bien pentue. Le deuxième ravitaillement est proche mais encore une fois, les côtes qui le précèdent sont très exigeantes et font passer les kilomètres tout de suite bien moins vite...
Une fois en haut, cela descend un peu, légère remontée puis franche descente jusqu'à la route où se trouve le ravitaillement de Bertogne au kilomètre 39. J'y arrive après 5 heures de course, bien entamé mais plutôt confiant pour la suite. L'accueil y est chaleureux avec quelques spectateurs et un très sympathique bénévole avec qui je vais discuter un peu. J'en profite également pour boire du coca et remplir ma poche à eau... J'ai mangé quelques pâtes de fruit et purées de fruit depuis le départ mais je n'ai même pas bu 1 litre et demi d'eau.. ! Cela va bien évoluer par la suite...
Après une bonne pause me permettant de souffler un peu, je repars du ravitaillement alors que deux autres concurrents m'y ont rejoint tandis que lorsque j'y suis arrivé, il y avait également 3 coureurs, ceux m'ayant précédemment dépassé dans le début de la montée suivant la rivière.
Une nouvelle côte suit le ravitaillement placé après 39 kilomètres de course. Il me reste alors à parcourir l'équivalent du parcours que j'avais fait en 2015 sur ce même Trail des Fantômes (31km / 1230mD+). Le pointage intermédiaire suivant est placé en bas de la descente, au kilomètre 41. Je suis alors 23ème au bout de 5 heures et 26 minutes d'effort.
Si je ne m'abuse, c'est alors que nous passons par le Barrage de Nisramont, entre La-Roche-en-Ardenne et Houffalize, un petit passage sympa de la course. Nous montons ensuite sur les hauteurs du Lac de Nisramont avec pas mal de marches à grimper. C'est usant mais la vue est très chouette là-haut. C'est sadique, il y a même des bancs placés là où les points de vue sont les plus jolis mais je ne craque pas, je ne m'arrête pas et je poursuis ma progression, tant bien que mal. Je commence à bien ressentir les kilomètres dans les pattes mais le moral va bien.
Un concurrent qui me dépasse un peu plus loin, alors que nous longeons de nouveau l'Ourthe, semble intrigué. Il regarde régulièrement autour de lui, comme s'il cherchait quelqu'un des yeux mais en fait, il n'est juste pas sûr d'être sur le bon parcours. Il me demande et je le rassure, nous suivons bien le balisage donc il n'y a aucun doute.
Je me sens bien dans les 6 kilomètres de relance plus favorables qui suivent. Au bout de quelques centaines de mètres presque plates, nous revoilà au niveau du fameux pont de la bifurcation entre les parcours du 50 et du 70km mais de l'autre côté cette fois. Par conséquent, nous retrouvons ici les concurrents de l'autre course. A ce moment de la course, je suis plus efficace que les coureurs que je rattrape donc cela me booste bien pendant quelques temps puisque j'en double quelques-uns. D'autant que je suis plus à l'aise dès que c'est un peu plus technique.
Cependant, comme avant chaque ravitaillement, la pente redevient assez sévère donc je ralentis la cadence et je gère les montées plus tranquillement. Il y a une première vraie bosse puis une deuxième ascension en deux temps. J'arrive à savoir à peu près où j'en suis du parcours grâce au profil que j'ai pris en photo sur mon portable avant le départ de la course. Je sais que le plus dur est fait mais je commence à fatiguer davantage et il reste encore pas mal à faire. La dernière côte est difficile mais le ravitaillement au bout en est la récompense.
Une fois en haut, nous tournons à gauche et longeons un champ sur la droite pour rejoindre un petit village. J'avance assez péniblement, dépassé par des concurrents du 50km cette fois. ça y est, le ravitaillement est en vue. Je fatigue, ça devient vraiment difficile mais il ne reste plus que 16 kilomètres à parcourir. Je mange un peu de pastèque puis du coca et de l'eau. Je prends le temps de souffler avant de repartir mais je ne traîne pas car le sucre attire très fortement les guêpes. Je suis 26ème après 7h25 de course pour 54 kilomètres parcourus.
Dans la descente qui suit le ravitaillement, toujours sans nouvelles de Julie, j'essaie de l'appeler mais sans réussite. Je relance progressivement et à présent, ce sont les concurrents du 33km que nous retrouvons. Du coup, je vais laisser passer beaucoup de monde dans les kilomètres qui suivent, des trois distances qui se côtoient mais peu importe, mon seul objectif est de finir désormais et je sais que ça va le faire car je suis très large vis-à-vis des barrières horaires.
A l'attaque de la première des trois dernières difficultés de la course, je prends le temps de resserrer mes lacets et de manger une nouvelle pâte de fruit (sur la course entière, hors ravitaillement, j'ai consommé 2 purées de fruit et 4 pâtes de fruit, ce qui ne pèse quand même pas bien lourd mais me rebooste à chaque fois). Allez, c'est parti pour une belle bosse bien dure mais qui passe plutôt bien malgré les 58 kilomètres d'ores et déjà parcourus.
Une fois en haut de la montée, on reste un peu sur les hauteurs avant de redescendre rapidement une belle pente assez technique où personne n'est très à l'aise. Dans le bas de celle-ci, il y a même quelques cordes pour longer la roche dans un passage bien "casse-gueule". C'est très raide pour rejoindre une nouvelle fois les bords de l'Ourthe.
Pas de répit, cela regrimpe assez vite pour la dernière montée avant l'ultime ravitaillement de la course. C'est une nouvelle montée exigeante en deux temps avec une première portion sévère et une deuxième partie plus cool qui se marche mieux. Cela sent la fin de la course, je suis en mode "finisher" et je suis satisfait de la forme que je tiens après autant de kilomètres et de durée d'épreuve. Je suis aussi ravi de ne pas avoir de bobo ou de douleur, bon signe pour prendre part au 16km du dimanche avec Julie. Je ressens juste une petite gêne au genou droit dans certaines descentes mais rien de très inquiétant. En revanche, ce qui est plus problématique, c'est que je n'ai plus d'eau dans ma poche à eau. J'ai donc bu 1 litre et demi en une petite vingtaine de kilomètres - ce qui est normal - alors que je n'avais même pas bu autant sur les 40 premières bornes.
Après une première portion de descente sur la route, une petite bosse nous stoppe dans notre élan. Le plus dur n'est pas la petite remontée qu'elle engendre mais à ce stade de la course, c'est plus les 4 ou 5 troncs par dessus lesquels il faut passer qui me posent des difficultés, toutes relatives cependant. Ensuite, nous filons à nouveau vers la route pour tourner à droite en contrebas et ainsi descendre à travers les pins. Le chemin est assez pentu mais souple donc ça passe bien et cela précède un long faux-plat descendant.
Cette portion me paraît bien plus longue que d'habitude mais c'est normal et finalement, j'arrive à un rythme très correct au ravitaillement de Maboge où de nombreux concurrents du 33km sont arrêtés. Je ne prévois pas de rester longtemps donc je prends juste un morceau de pastèque, un morceau de gauffre et un verre de coca avant de repartir. Je prends un verre d'eau mais je ne prends pas le temps de remplir à nouveau ma poche à eau car il ne reste de toute manière que 5 kilomètres à parcourir, un final que je connais par cœur et que je compte de toute manière gérer tranquillement.
Je suis 35ème en 9 heures et 24 minutes d'effort au moment d'attaquer la montée de Maboge après 65 kilomètres de course.
C'est parti pour la dernière montée de la course ! Et je sais que c'est loin d'être la plus facile mais cela n'a plus aucune importance pour moi. A présent, on dépasse même les derniers concurrents de la course de 14 kilomètres dont on vient de rejoindre le parcours. Je discute avec un concurrent francophone engagé sur le 33 kilomètres avant de gérer tranquillement la bonne grimpette de 200 mètres de dénivelé positif.
Peu avant la fin de la côte, je retrouve un autre francophone, le belge Cédric, lui aussi engagé sur le 33km. Nous allons faire toute la fin de course ensemble, une très chouette rencontre qui m'aura permis de vivre 4 kilomètres très sympa au bout d'un 70km, faisant passer le bout de la montée, la partie plate sur les hauteurs et la descente assez facilement. Nous courrons par intermittence, en discutant et prenons le temps de marcher par moment car nous savons tous les deux que nous serons de toute manière finishers.
Nous passons le panneau à 2km de l'arrivée puis 1km, nous rentrons dans les sous-bois, descendons jusqu'à la route pour tourner à droite et enfin emprunter les lacets finaux, la descente qui mène à la rivière que j'ai envie de traverser depuis si longtemps... J'aurais bien envie de me lâcher un peu dans cette descente mais c'est embouteillé avec tous les concurrents des différentes distances qui nous précèdent donc nous avançons doucement, en file indienne, sans prendre de risque.
Certains s'impatientent et doublent en passant par des passages plus glissants et dangereux mais c'est franchement inutile après autant de temps de course. Je reste derrière de mon côté puis je dépasse un peu une fois dans l'eau (traversée visible ci-dessous).
Lorsque j'arrive à la rivière, alors que je n'ai eu aucune nouvelle de Julie pendant toute la journée, j'ai la grande satisfaction de la voir, de l'autre côté, m'attendant la caméra à la main pour filmer ma traversée et m'accompagner sur les dernières dizaines de mètres de l'épreuve.
Lorsque je sors de l'eau, soulagé d'en finir mais très satisfait de ma course, je relance à bonne allure avec Julie à mes côtés. Je finis bien l'épreuve, en forme physiquement et je franchis la ligne d'arrivée avec beaucoup de plaisir, au bout de 70 kilomètres, 2980 mètres de dénivelé positif et 10 heures 14 minutes et 50 secondes d'effort.
Dimanche 11 août 2019
Récit par Julie
Ça y est, on arrive! C'est aujourd'hui que je vais prendre le départ de mon premier "vrai" Trail (j'ai déjà participé à des Trails urbains de région parisienne mais jamais en région montagneuse!). Je ne serai pas seule sur cette expérience puisque David prévoit de m'accompagner, si la forme le lui permet le lendemain de son 70 km. A priori ça a plutôt l'air d'aller ! (David : Les jambes sont lourdes mais en chauffant, ça devrait le faire !)
Le départ étant prévu à midi et demi, David et moi avons le temps de remballer nos affaires (puisque nous devons rendre la chambre d’hôtel à 10h) et de profiter du petit déjeuner bien garni de l’hôtel qui tiendra également lieu de repas de midi.
Le temps de regarder les coureurs du 27 et du 22 km prendre le départ et que David récupère son dossard, il est temps de retourner à la voiture finir de nous mettre en tenue! Pour moi, ce sera une tenue confortable et basique : t-shirt à manches courtes et test d'un short bleu particulièrement léger et confortable acheté récemment chez Decathon (validé !). Au vue du profil de la course, j'opte pour mes Kalenji Elio feel Trail achetées il y a maintenant quelques temps et qui me conviennent parfaitement. Pour finir, mon camel bag kalenji (sans la poche à eau, inutile sur 16 km) qui me permettra de porter notamment mes deux flasques de 500 ml, les quelques purées de fruit que j’emmène au cas où ainsi que mon coupe-vent (sait on jamais) et mon portable.
(David : Du classique de mon côté à part que je remplace mes XT7 par mes anciennes XT6 car mes chaussures n'ont pas séché de la course de la veille ! Short léger et tee-shirt du Trail des Fantômes 2016 et bien sûr, ma casquette Kikouroù !)
L'heure du départ approche à grands pas, nous assistons aux arrivées des premiers concurrents du 27 km suivies des premiers du 22 km avant d'aller nous placer vers l'arche de départ vers le milieu du peloton. David, qui part quant à lui sans sac ni eau ( c'est vrai quoi ! Pas besoin sur seulement 16 km ), embarque avec lui la petite caméra portative que je lui ait offert à Noël et qu'il tiendra à la main.
Trail des Fantômes
16 kilomètres / 620mD+
3, 2, 1, le départ est lancé et tous les concurrents s'élancent à fond! ... Ah heu non, en fait les premiers démarrent tranquillement alors que les lignes suivantes avancent sans se presser, attendant de passer l'arche pour démarrer au petit trot.
La course démarre sur une brève portion de bitume en faux-plat montant mais qui se court très bien, surtout à ce stade de la course! Après à peine plus d'un kilomètre, nous entamons la première difficulté de la course : une jolie côte d'environ 200 mètres de D+ répartis en 3 montées successives. Sur les conseils de David qui connait très bien ce passage pour l'avoir emprunté la veille, je ne cherche pas à courir et marche dès le début de la côte, y compris dans la première partie, pas si raide que ça. Si la majorité des concurrents enchaîne le début de la côte en courant, profitant de leur dynamique, une bonne partie ne tarde pas à ralentir pour se mettre à marcher à peine quelques dizaines de mètres plus loin.
Globalement, ce sera ma stratégie durant toute la course : marcher dès que les pourcentages grimpent afin de ne pas m'épuiser de façon inutile et surtout de pouvoir profiter de la course sans être trop à la peine. Ouch, c'est qu'elle pique quand même cette montée, je m'aide des bras en poussant sur les cuisses pour ne pas ralentir et je me penche bien en avant. C'est peut être une vue de mon esprit mais j'ai le sentiment que j'ai moins de difficultés à grimper de cette façon, même si il faut avouer que ça manque un peu de classe!
Enfin, je vois le bout de cette raide ascension! David m'encourage à relancer quand je le sentirai sur la courte portion plate qui se profile. Bon aller, c'est reparti! A ce stade de la course, je suis légèrement inquiète : ce n'est que le début et je commence déjà à peiner!
Mais l'avantage de démarrer en prenant de l'altitude, c'est que ça ne peut que finir par redescendre! Nouvelle inquiétude, quel va être le profil de la pente ? Je suis en effet en difficulté dans les portions très techniques, très pentues ou encore glissantes et je redoute de devoir marcher dans la descente par manque de confiance en mes appuis. Finalement, tout va bien puisque la longue descente qui arrive s'avère bien pentue sans toutefois l'être de trop et le sol a du sécher depuis les pluies de l'avant veille puisque je ne glisse pas. Finalement, je file à un bon rythme en restant attentive à mes appuis et je double même plusieurs autres coureurs.
(David : Et moi, je suis tant bien que mal, les jambes encore lourdes mais cela commence à aller mieux, je suis optimiste pour la suite, je devrais pouvoir suivre Julie jusqu'au bout et ainsi capter quelques portions de course avec la caméra pour notre vidéo souvenir)
Cette descente a un effet miracle et dissipe mes doutes, je suis maintenant bien lancée et, tous comptes faits, je me sens bien. Bon, ça ne va pas m'empêcher d'être gênée par un petit point de côté qui apparaît, c'est ce qui arrive quand on dévale une pente en restant crispée pour contrôler ses appuis ! Je marche quelques pas pour faire passer cette gène mais David m'exhorte à ne pas ralentir : nous arrivons très prochainement à un virage en épingle sur la gauche qui nous emmènera sur un single plutôt technique susceptible de me poser problème d'après David qui a déjà été témoin de mes prouesses sur les passages techniques.
(David : En réalité, je m'inquiète de devoir déjà marquer un arrêt, en pleine descente, alors que la course ne fait que débuter mais Julie me rassure assez vite en relançant impeccablement)
Alors je relance et on arrive à ce fameux single. Bonne surprise, j'adore! Le sol est moelleux sans être glissant, éviter les obstacles m'occupe et surtout le chemin est en pente ascendante douce ce qui me rassure quant à mes appuis, bref je m'amuse bien!
On quitte ce petit sentier pour arriver sur une portion de 2 km un peu vallonnée que l'on court pour arriver aux abords de la première rivière que l'on a à traverser. On prend notre temps pour y arriver car ça bouchonne un peu en bas. En effet, la descente pour y arriver est courte mais bien raide et le sol terreux et lisse ne permet pas de prendre de bons appuis, à tel point que 2 cordes ont été fixées pour l'occasion afin de permettre de rejoindre l'eau sans danger. Cette traversée se divise en 3 passages successifs dans l'eau, très agréable après 7 km de course.
Si la première traversée se passe comme sur des roulettes, la seconde m'offre quelques rebondissements. Souhaitant dépasser rapidement la concurrente qui me précède et qui semble entrer dans l'eau avec appréhension, je m'engage franchement et avance d'un bon pas malgré le courant et le sol de galets inégal.
Jusque là tout allait bien, mais c'était sans compter sur le gros rocher traître qui se cachait sur mon chemin. Ce qui devait arriver arriva, voilà que je m'y cogne et perd bien l'équilibre, échappant de justesse à un plat du dos dans l'eau qui aurait eu l’inconvénient notable de plonger dans l'eau le portable de David ainsi que le mien et les clés de la voiture!
(David : De mon côté, je ne suis pas mécontent d'avoir relancé la vidéo, ça fera de l'animation dans notre montage d'après-course que je vous conseille d'ailleurs de consulter - ci-dessous, après le récit)
Plus de peur que de mal et je relance après avoir franchie un anecdotique 3ème bras de la rivière. Mais cette partie roulante ne va plus tarder à laisser place à une nouvelle montée, moins longue que la première mais tout de même bien raide. Nous surplombons maintenant l'Ourthe et cette magnifique vue motive à avancer. David et moi croisons 2 jeunes femmes un peu à la peine qui nous laissent passer, je poursuis l'ascension jusqu'à un léger replat où le sentier s'élargit, me permettant de m’arrêter un court instant profiter du paysage et manger un peu de purée de fruit / gel sans gêner le passage. Pouah qu'est ce que c'est dense et sucré !! Je ne peux pas finir et donne la deuxième moitié à David avant de me remettre en chemin vers le sommet de la montée. Une fois en haut, on arrive sur une portion de sous-bois légèrement en montée où il faut enjamber (ou contourner) plusieurs troncs d'arbres. Je ne cherche pas à recourir et marche d'un bon pas jusqu'au sentier où je recommence à courir. Mine de rien, je pense qu'elle a été efficace cette purée de fruit / gel car je me sens reboostée. Au bout de cette ligne droite, un photographe nous prend en photo David et moi, main dans la main pour l'occasion.
(David : Tellement omnubilée par les montées, Julie en oublie une petite descente précédant le passage jonché de troncs d'arbres mais peu importe, nous avançons bien et approchons déjà du ravitaillement du km 11)
Nous arrivons maintenant sur une descente, dont je n'ai malheureusement plus beaucoup de souvenir, si ce n'est que les 2 jeunes femmes qui nous avaient laisser passer précédemment ont, elles aussi, recommencé à courir et nous suivent à quelques dizaines de mètres. En tout cas, je me sens bien et ça me démange d’accélérer un peu, je vais être exaucée puisque nous passons un petit pont avant d'arriver sur une longue portion en faux plat descendant très roulante qui me convient parfaitement! Je relance fort et descend à bon rythme jusqu'au ravito que je sais en bas de la descente, revenant au passage sur plusieurs concurrents et mettant un petit éclat aux 2 jeunes femmes.
(David : Pour le coup, cette franche accélération ne me déplaît pas car les sensations sont bonnes même si j'espère à ce moment que Julie ne paiera pas cet engagement d'énergie dans la rude montée qui nous attend très bientôt)
Bien lancée, je fais part à David de mon hésitation : m'arrêter au ravito ou pas ? Je n'en ressens pas le besoin et j'ai encore de l'eau donc... C'est la pastèque qui finira par trancher pour moi ... Slurp! (Bah quoi, qui a dit qu'on avait pas le droit d'être gourmand pendant une course !)
(David : De mon côté, je craque pour une crêpe, un peu de coca - grâce à mon gobelet embarqué dans le sac de Julie - et un morceau de pastèque que je mange en repartant du ravitaillement)
Orange ou pastèque, c'est fou comme ça fait toujours du bien sur une course! Plus que 5 kilomètres, mais pas les plus simples puisque j'arrive maintenant face au "mur" de Maboge. Environ 200m D+ en moins de 500m de distance !!
Ça grimpe sévère et je peine bien, plus question de courir. Je prends bien mon temps et finis par arriver en haut. Aller, normalement c'est la dernière relance de la course! Les kilomètres défilent et je suis contente de ne pas m'être engagée sur le 10 km ou le 14 km car je profite bien de l'épreuve et du paysage. La fatigue se fait néanmoins sentir et l'envie de marcher arrive au bout de plusieurs minutes sur une longue portion plate, mais c'est du mental alors je tiens bon (globalement), d'autant plus que je viens de dépasser récemment une coureuse plutôt régulière que j'aimerais laisser dans mon dos, une motivation pour avancer!
(David : A priori, Julie a oublié ce fameux "faux-plat montant" bien marché avant une longue portion plate où il m'a fallu être dissuasif pour l'empêcher de s'arrêter, même si ma mission n'a pas complètement aboutie puisque nous avons tout de même fini par marcher quelques mètres avant que la relance d'une adversaire revenant de l'arrière ne motive Julie à recourir plus tôt que prévu )
Je vois maintenant arriver la fin, plus qu'une descente en lacet avant d'arriver à la deuxième rivière, celle où j'attendais David la veille. Mais je ne vais pas pouvoir la dévaler, cette pente! Trop raide, trop en devers et le sol trop lisse pour que j'y trouve des prises rassurantes. Tant pis, je prends mon temps (tout en essayant de ne pas trop en perdre!) et je dois même descendre un passage sur les fesses. Ce serait bête de me faire mal si près du but et alors que 2 semaines de rando m'attendent! Une photographe en embuscade me prendra en photo à cet endroit, on pourrait presque croire que j'avais confiance en ce que je faisais !!
(David : A noter que non seulement, plus personne ne nous rattrape ici mais, en plus, nous dépassons un couple de coureurs avant les lacets. En revanche, quelques gars dépassés précédemment nous passent comme des fusées tout en bas de la descente mais nous préférons les laisser passer que de risquer de les gêner)
Me voilà au bord de la deuxième et dernière rivière. Forte de ma traversée précédente, j'avance prudemment en regardant où je mets les pieds. La traversée se fait sans encombre et j'échange quelques mots avec un photographe qui s'interroge sur la distance que je parcoure avant de remonter sur la berge opposée.
Je connais maintenant la fin par cœur, dernière petite ligne droite jusqu'à l'arrivée. David filme notre arrivée commune alors que je relance bien car j'ai encore de l'énergie, alors pourquoi ne pas aller chercher le concurrent quelques mètres devant nous et faire un joli finish ?!!
Et puis voilà, c'est fait! On me remet la médaille finisher que David m'avait prise en option et David et moi filons vers le ravitaillement profiter des oranges, pastèques et autres bonnes choses proposées. David m'indique mon chrono : 2h12. Belle satisfaction puisque j'évoquais avant le départ de la course un objectif de moins de 2h30, sans aucune notion de ma forme ni de la difficulté de la course (je n'avais jamais fait plus de 13 km et 154m D+ à l'Oxytrail!).
(David : Julie n'était même pas sûre de rentrer dans les barrières horaires qui nous donnaient 3 heures pour parcourir les 16 kilomètres de course ! Sa seule référence sur une distance et un dénivelé semblables étant le circuit des 25 bosses qu'elle ne se sent pas capable de faire en moins de 3 heures, le terrain y étant particulièrement technique)
Pour résumer, une superbe course qui me donne envie de revenir l'année prochaine, certainement pour un tout petit peu plus long cette fois-ci. Maintenant, place à la récup' active sur les sentiers d'Erezée en Belgique puis dans les Pyrenées!
Trail des Fantômes - 16 kilomètres
Petit montage vidéo afin de garder quelques souvenirs de cette première expérience de Trail en Belgique !
Montage vidéo du 16km, David à la caméra, Julie à la réalisation
Pointages intermédiaires et évolutions de classement :
Samedi - 70km (100 partants - 85 finishers)
KM20 : 17e en 2h14
KM41 : 23e en 5h26 (-6)
KM54 : 26e en 7h25 (-3)
KM65 : 35e en 9h24 (-9)
KM70 : 35e en 10h14'50 (=)
Dimanche - 16km (210 partants - 209 finishers)
KM7 : 156e en 49'06
KM11 : 139e en 1h30 (+17)
KM16 : 137e en 2h12'18 (+2)