Ce samedi 2 février, je continue l'année avec une nouvelle découverte, l'Issy Trail Urbain, une course nocturne à Issy-les-Moulineaux où nous avons le choix entre 11, 16 et 27 kilomètres à parcourir. Après le Cross-Duathlon de Torcy début janvier et le Semi Raid 28 il y a deux semaines, c'est mon troisième dossard de 2019. Au moment où j'ai voulu m'inscrire, j'ai hésité entre les distances possibles puis j'en ai parlé à Julien, mon coéquipier du Raid 28. Ce dernier a une sortie longue de 3 heures à caler ce week-end donc nous nous sommes mis d'accord pour prendre part aux 27 kilomètres si notre récupération est bonne.
Depuis le Semi Raid, j'ai repris le Badminton avec une journée d'Interclubs Régionaux dimanche dernier et plusieurs séances d'entraînement ou de jeu libre. Tout va bien. Aucun pépin physique, juste un peu de fatigue par moment. Logiquement, cela devrait aller ce week-end.
Si je ne m'abuse, ce n'est que la troisième course à l'appellation "Trail urbain" à laquelle je participe, l'Oxy Trail n'en faisant pas partie. Après l'Evry Trail Urbain et la course du même type de l'Humarathon, du côté d'Ivry-sur-Seine, je découvre cette fois une épreuve nocturne. J'aime courir de nuit, ça me plaît. J'espère juste être en bonne forme pour tenir la distance car je n'ai pas couru autant depuis l'Ut4M Chartreuse en août dernier !
Avec un départ de la course prévu à 21h00, je pars de chez moi vers 17h30 pour récupérer Julien et filer à Issy-les-Moulineaux afin de récupérer nos dossards et nous préparer.
Nous sommes assez surpris que le retrait des dossards se termine à 19h30 alors que la première épreuve de marche s'élance à 20h30, la première course à 21h00 et les autres compétitions à 21h15 ou 21h30. Certes, il est possible de récupérer son dossard toute la journée du vendredi et du samedi mais pour des personnes comme moi, ce n'est possible que le samedi soir, juste avant la course. Heureusement, je n'ai travaillé que ce matin donc j'ai de la marge niveau horaires. Peut-être que l'organisation veut éviter un rush de dernier instant alors que le lieu de départ et le lieu de retrait des dossards sont distants de plusieurs centaines de mètres.
Nous arrivons au Palais des Sports d'Issy-les-Moulineaux avant 19h00. Il ne fait pas très chaud dehors, surtout avec le petit vent bien frais que nous subissons sur le chemin. En revanche, à l'intérieur, il fait bon et chaud. Nous aurons du mal à quitter le gymnase ! Nous montons à l'étage où s'effectue le retrait des dossards. Ces derniers se trouvent dans de chouettes enveloppes personnalisées par les dessins des enfants de deux écoles primaires de la ville. Pas loin de 1300 enveloppes toutes distances confondues, beau boulot ! Une idée originale pour faire participer les plus jeunes à la préparation d'une course.
Julien et moi nous posons ensuite sur des chaises disposées dans la salle qui donne sur les consignes et les vestiaires. Nous avons maintenant 1 heure et demi à attendre avant de rejoindre le départ, sur l'Ile Saint Germain. Nous avons le temps de nous préparer. Après un long questionnement sur comment m'habiller pour ne pas avoir, ni trop froid, ni trop chaud, je finis par me décider.
En haut, en plus du bonnet, de la frontale et des gants, je mets 3 épaisseurs : 1 tee-shirt à manches courtes, mon sweat Kikouroù et 1 tee-shirt jaune à manches longues chaud. Je prends également mon sac à eau par mesure de précaution avec 1 litre d'eau et 4 pâtes de fruit à l'intérieur. J'ai lutté pour clipser le tuyau de la poche à eau mais j'y suis finalement parvenu, ce qui m'évite de prendre des flasks.
En bas, je porte mon pantalon de course à pied que j'ai depuis peu mais que je mets beaucoup cet hiver. Aux pieds, je chausse mes habituelles chaussures de Trail Kalenji Kiprun XT6. Bon, j'abuse un peu, je ne les ai pas nettoyées depuis le Semi Raid 28...
Peu avant 20h30, nous finissons par quitter le Palais des Sports en direction de l'Ile Saint Germain où sont donnés tous les départs de course. Le cadre est très sympa.
Lorsque nous arrivons dans le Parc de l'Ile Saint Germain, le speaker motive tous les concurrents à rester actifs pour ne pas se refroidir. Il ne fait effectivement pas très chaud, il est nécessaire de s'échauffer un peu. Nous nous plaçons à proximité de l'arche de départ et faisons quelques mouvements pour nous réchauffer, jusqu'à ce que nous approchions sérieusement du début de la course.
Julien et moi nous positionnons en troisième ligne d'un peloton d'environ 300 éléments, relais et individuels compris. Nous partons avec l'objectif de faire la course ensemble si les conditions et nos formes respectives le permettent. Au début, nous avions parlé de 3h mais maintenant, Julien semble clairement plus parti sur l'idée d'un sub 2h30. Comme d'habitude, je ne vais de toute façon y aller qu'au feeling donc on verra bien à l'arrivée.
Le speaker continue de mettre l'ambiance puis il commence le décompte des dernières secondes nous séparant du départ de la course. C'est parti pour 27 kilomètres ! La première ligne droite est très sympa avec des flambeaux des deux côtés, au beau milieu d'une zone d'herbe bien humide. Là, je ne regrette pas d'être parti en chaussures de Trail, surtout quand j'entends les autres se plaindre d'avoir les pieds mouillés.
Devant, cela part fort. Nous partons vite aussi mais nous essayons de ne pas nous faire embarquer dans le rythme des premiers. Pour autant, nous sommes quand même plutôt bien placés dans le peloton donc nous ne traînons pas. Je me sens bien, les sensations sont très agréables en ce début d'épreuve donc j'en profite. Régulièrement, je passe devant Julien dans les portions plus étroites tandis que nous slalomons entre d'autres coureurs mais il me suit sans difficulté.
La petite boucle dans le Parc est très sympa. Nous faisons le tour de la Tour aux figures de Jean Dubuffet, oeuvre représentée parmi les dessins de ma fameuse enveloppe personnalisée par la petite Léa, en CE2 à Issy-les-Moulineaux. Nous finissons par quitter le Parc au sein d'un groupe désormais bien étiré. C'est l'endroit le plus boueux que nous quittons. Ce n'est pas très glissant mais il y a pas mal de flaques d'eau dans ce parc où nous repasserons tout à l'heure.
Nous filons le long d'un stade que nous contournons par la droite avant de revenir vers la Seine pour la traverser un peu plus loin. Ensuite, nous poursuivons en la longeant par les quais pendant quelques centaines de mètres avant une traversée de route assez dangereuse où la présence des bénévoles est indispensable.
J'en profite pour un gros remerciement pour les 180 bénévoles du club d'Issy Triathlon présents pour l'organisation de l'épreuve, si j'ai bien compris ce que disait une des organisatrices à des coureurs au Palais des Sports, avant que nous ne rejoignions le départ. Globalement très encourageants et accueillants, ils nous ont permis de profiter un maximum de la course.
Le parcours en lui-même, il est très sympa aussi mais évidemment, nous traversons quelques portions un peu moins agréables. Cependant, nous avons tout du long un balisage impeccable et sommes en permanence en sécurité si nous respectons celui-ci ainsi que les consignes des signaleurs que nous croisons.
La difficulté majeure du parcours, nous y arrivons vers le 7ème kilomètre. Il s'agit du Sentier des Pucelles, une belle montée assez longue et pentue. Un peu plus bas, alors que je me retournais pour surveiller si Julien suivait bien, ce dernier m'a dit qu'il n'avait pas de très bonnes jambes pour l'instant et que je pouvais y aller si je le voulais. Notre allure me convenait très bien donc nous sommes restés ensemble mais là, je garde un bon rythme pour ne pas marcher et trottiner jusqu'au bout de la montée donc je lâche Julien qui préfère gérer la côte.
Dans la foulée, ayant distancé mon camarade d'aventure, je préfère profiter de mes bonnes sensations car je sais que cela risque de ne pas durer longtemps et que je ne serai pas en jambes pendant encore 20 kilomètres. Du coup, je mets pas mal d'intensité sur les kilomètres suivants qui me correspondent plutôt bien et je rattrape et double quelques concurrents.
Après cette belle montée, nous nous retrouvons sur les Hauts d'Issy. Nous effectuons un bref mais technique passage dans le Jardin Botanique. Après un virage très serré sur la gauche, nous filons vers des escaliers que nous descendons avant une relance et une nouvelle descente d'escaliers, plus irrégulière. Je sais que je vais payer mes efforts physiquement mais j'ai envie de mettre du rythme donc je fonce. Je saute les marches 2 par 2 ou 3 par 3 voire 4 par 4 selon la configuration des paliers que je descends.
C'est là que nous attaquons le passage le moins glamour de la course, un long faux-plat montant sur les trottoirs, le long de la route, à passer près de zones de travaux. Ce n'est pas très fun mais ça fait travailler le mental. Il faut tenir bon. Au bout, nous traversons la Départementale pour une nouvelle série d'escaliers afin de rejoindre le Parc Rodin. Nous le quittons rapidement avant d'y revenir quelques dizaines de mètres plus tard pour y emprunter une autre série d'escaliers mais en descente cette fois ! Et dans la foulée, nous montons encore d'autres marches, une fois le Parc définitivement quitté. Comme l'impression que nous sommes descendus juste pour remonter !
Nous rejoignons ensuite le Parc Henri Barbusse que nous traversons en partie après une belle descente en lacets. C'est là que se trouve la différence de parcours principale entre la première et la deuxième boucle. Nous tournons à droite là où nous continuerons tout droit au deuxième tour. Nous arrivons sur une portion de relance que j'apprécie beaucoup puisque nous longeons des habitations et même une piscine à un moment donné sur des espèces de pontons qui forment une jolie promenade. Un bel endroit.
Ensuite, c'est vers le Parc Jean-Paul II que nous nous dirigeons avant de rejoindre les bas d'Issy. La suite est plus roulante pour nous ramener en direction de l'Ile Saint Germain. Nous passons le long du Palais des Sports où s'effectuent les relais et où se trouve un ravitaillement en eau. J'ai ce qu'il me faut sur moi donc je le zappe. En revanche, je sens que je commence à être un peu plus dans le dur.
Nous retrouvons donc le parcours emprunté avant la course pour rejoindre l'aire de départ. Nous rejoignons ainsi la Passerelle située au kilomètre 16 et marquant le passage à la deuxième boucle de l'épreuve, la plus courte. Il reste tout de même pas moins de 11 kilomètres à parcourir ! Je sens que cela va se compliquer. J'entre dans une phase de gestion, peu importe que je me fasse doubler à foison.
Je termine cette première partie de course - la plus longue - en ayant eu de très bonnes sensations globales. J'ai géré avec pas mal de facilité les différentes montées d'escaliers ou bien le sentier le plus pentu et j'ai pu conserver tout du long un rythme que je sais que je ne tiendrai pas jusqu'au bout. Mais j'ai profité de ma fraîcheur temporaire et de mes bonnes jambes, ça fait très plaisir.
Nous faisons une nouvelle petite boucle dans le Parc de l'Ile Saint Germain, sans repasser par le départ mais en retrouvant rapidement le monotrace arpenté au premier tour. Là, je m'y sens plutôt bien et je relance en compagnie d'un autre coureur. Un peu plus loin, je calme le jeu en en profitant pour bien me ravitailler. De l'eau et une pâte de fruit en marchant dans une petite montée puis je relance tranquillement.
Nous sortons du Parc et avant de rejoindre le stade, c'est Julien qui me rattrape. Il me demande si je me sens de l'accrocher et je lui dis que non, je vais essayer de gérer ma fin de course sans me mettre davantage dans le rouge. Il s'envole rapidement. Comme au Semi Raid 28, il a mis un peu de temps avant d'avoir de bonnes sensations mais là, il semble bien en jambes encore une fois !
De mon côté, les kilomètres défilent plutôt bien, cela fait plaisir. Cela commence à tirer au niveau des mollets, je suis bien moins efficace et plus marqué qu'en début de course mais ça reste très correct. En revanche, je suis sèchement coupé dans ma lancée lorsque j'arrive au passage piéton après avoir longé les quais de Seine. Je suis stoppé par une bénévole qui laisse passer quelques voitures. La zone est dangereuse, le travail des bénévoles est loin d'être simple. D'ailleurs, un automobiliste-fou ne manque pas d'insulter au passage des signaleurs qui ne font qu'assurer la sécurité de coureurs en pleine épreuve.
Je suis alors rejoint par un coureur accompagné et fortement encouragé par l'une de ses filles. Nous discutons un peu et restons ensemble pendant un moment. Nous sommes tous les deux dans le dur. C'est lorsque nous arrivons dans la difficulté majeure du parcours que je le distance, plus efficace en marche en côte. Je rejoins même un autre concurrent. Je l'aurai bien gérée ce Sentier des Pucelles.
Ensuite, je suis à l'aise dans l'enchaînement de marches du Jardin Botanique même si je les saute cette fois seulement deux par deux. Je subis le long faux-plat montant mais personne ne m'y rattrape puis je gère la montée du Parc Rodin avec bien plus de difficulté qu'au premier tour. J'en viens même à m'aider des rampes sur le côté.
Sur les hauteurs d'Issy, je profite de la vue imprenable sur Paris et ses alentours. 23h00, la Tour Eiffel scintille. J'ai beau habiter en région parisienne depuis toujours, je n'ai pas si souvent l'occasion de voir la Tour Eiffel et encore moins de la voire briller ainsi, c'est chouette. Une petite parenthèse alors que je ne suis pas au mieux de ma forme à ce moment.
Je me fais alors doubler par trois gars plus réguliers que j'accroche bien dans la descente de marches qui suit. Nous sortons ensemble du Parc et attaquons les uns à côté des autres l'énième montée de marches suivante. C'est la dernière difficulté de la course, elle fait bien mal aux jambes ! Derrière, c'est l'occasion de relancer grâce à un agréable faux-plat descendant.
Nous retournons vers le Parc Henri Barbusse et sa fameuse descente en lacets. Je tiens la distance vis-à-vis des trois concurrents qui me devancent puis nous poursuivons en traversant le parc mais sans tourner à droite comme au premier tour. Cette fois, nous allons au bout pour retrouver un peu plus loin la fin de boucle commune aux deux distances.
Ce sont les dernières centaines de mètres de l'épreuve. Je rattrape beaucoup de concurrents des courtes distances ou des épreuves de marche, cela me permet de relancer un peu. Je finis bien malgré la fatigue grâce à un profil plus roulant. Je ne reviens cependant pas sur les trois adversaires qui m'ont doublé peu avant et je me fais même rattraper en toute fin de course par le fameux coureur encouragé par sa fille en début de boucle.
Je ne sais pas du tout comment est faite la ligne droite d'arrivée donc je me fais piéger car il ne me fait pas de cadeau. Pourtant, j'ai de bonnes jambes, je pouvais le battre sans problème au sprint mais mon accélération ne suffit pas car je ne sais pas parfaitement où il faut aller et où se trouve la ligne d'arrivée. En fait, au bout de la ligne droite longeant le Palais des Sports, nous prenons sèchement sur la droite pour remonter vers l'entrée du Complexe et finir la course à l'intérieur-même du Palais.
Je franchis l'arche derrière lui, du coup, tandis que Julien, arrivé environ 5 minutes plus tôt, attendait de me voir finir. On se tape dans la main, très satisfaits de nos courses respectives.
Au final, je suis 34ème sur 249 individuels inscrits. J'ai parcouru les 27 kilomètres et 425 mètres de dénivelé positif environ en 2 heures 16 minutes et 04 secondes soit un tout petit peu moins de 12km/h de moyenne. Un résultat assez inespéré qui fait plaisir.
Pour l'anecdote, je termine derrière la 1ère féminine... Mais devant la 2ème ! Mon habituelle place quand je suis en forme sur ce type de distance.
Ce sont des week-ends de sport bien chargés qui m'attendent désormais avec un mois de février comme je les aime ! En espérant que je puisse assumer physiquement l'intégralité des épreuves prévues dans mon planning.
Le week-end prochain, j'enchaîne le Tournoi de Villeparisis en Double Hommes le samedi avec les 25 kilomètres et 980 mètres de dénivelé positif du MaxiCross de Bouffémont le dimanche ! Cela s'annonce très costaud. J'avais prévu d'être bien plus raisonnable en ne m'alignant que sur le 10km mais la surprenante convocation au tournoi le samedi a bouleversé mes plans. Heureusement, l'organisation du MaxiCross me permet tout de même d'y prendre part, sur une autre distance.
Le week-end suivant, ce sont les 10 kilomètres des Foulées Etampoises qui sont au programme ! L'idéal serait d'y faire un chrono mais j'y crois moyen vues les échéances d'avant et d'après...
Ensuite, c'est une autre chouette découverte qui m'attend avec mon premier Challenge officiel ! J'ai l'habitude d'enchaîner des courses sur un même week-end mais je ne l'ai jamais fait sur un Challenge. Le Trail des Givrés à Lapugnoy dans le Pas-de-Calais en est l'occasion parfaite ! 11km nocturne le samedi soir et 30km diurne le dimanche matin, une nouveauté qui m'a fortement attiré.
Le mois de mars sera lui davantage tourné vers le Badminton même si je ne désespère pas de faire une ou deux courses également. Cependant, le tournoi de Maisons-Alfort, les Départementaux en Double, le potentiel tournoi de Claye-Souilly ainsi que les Barrages d'Interclubs pourraient suffire à bien m'occuper ! Sans parler des mois d'avril et de mai qui s'annoncent remplis de défis !