Depuis 2015, c'est désormais un rendez-vous traditionnel : le 1er mai, je cours à Chelles ! Chaque année, les Foulées de l'amitié se tiennent le jour de la fête du travail et j'y participe pour la quatrième année consécutive. Cette fois, c'est prévu bien à l'avance, ce ne sera pas une inscription sur place comme cela a pu être le cas à plusieurs reprises. Et j'ai choisi de m'aligner sur la longue distance, le semi-marathon, pour y découvrir le nouveau parcours qui pourrait bien être beaucoup plus intéressant que l'ancien, foulé en 2016 (une boucle de 7 kilomètres très majoritairement sur bitume à faire trois fois). En 2015 et en 2017, c'est sur le 5km que je me suis aligné donc ce n'est que la deuxième fois que je prends part au semi.
Le semi-marathon, c'est d'ailleurs un exercice qui ne m'est absolument pas familier. J'ai bien participé en 2016 à celui de Chelles mais au lendemain des Trails de la Brie des Morin et en accompagnement de Patrick qui reprenait la course à pied. Nous avions fait toute la course avec Claire qui tentait de finir 1ère espoir (mission accomplie). J'ai aussi pris part à une course se présentant comme tel lors de mes vacances dans le Sud, à Pézenas dans l'Hérault mais en fait, le parcours faisait un peu plus que les 21,097 kilomètres du semi-marathon.
Comme tous les ans, la course se déroule à une période où je fais de nombreuses compétitions. Les prochaines semaines sont bien chargées et le week-end précédent ce mardi 1er mai a lui aussi été particulièrement bien rempli. Ce n'est donc pas dans un état de fraîcheur absolu que j'aborde la course donc je n'ai aucun objectif particulier. Au feeling.
Samedi, j'ai participé à deux courses avec les 33,3 kilomètres du Trail du Tacot Briard puis, je me suis fait très plaisir le soir sur les 11,7 kilomètres nocturnes de la Course des Têtards. Le lendemain, j'ai enchaîné avec du bénévolat sur le 1er Run & Bike de Rentilly. Une journée bien plus soft puisque j'ai fait "vélo balai" sur l'épreuve de 10 kilomètres. Une bonne récupération active malgré un retour à fond sous le déluge.
Lundi, reprise du boulot et le soir, j'emmène Julie à Moissy-Cramayel pour la rencontre de Coupe du Comité opposant Chelles 2 à Sénart 2. Rencontre gagnée par les chellois avec 2 matches remportés par Julie, parfait. En revanche, je rentre tard chez moi du coup donc la nuit précédant la course n'est pas bien longue. Pourtant, le réveil à 7h ce matin ne pique pas tant que ça, c'est plutôt encourageant. Départ pour Chelles vers 8h00 pour arriver sur place suffisamment en avance pour me préparer tranquillement avant le départ de la course.
J'arrive donc sur place peu avant 8h30, trois bons quarts d'heure avant le départ de la course, le timing est bon. Cette année, tout ne se passe plus au Gymnase Busnel comme les années précédentes puisque le départ de la course ne se fait plus Rue du Tir mais carrément au sommet de la "Montagne de Chelles". Je stationne sans problème, aiguillé par un bénévole qui nous indique où nous garer. Direction le Fort de Chelles où nous devons récupérer nos dossards. Ce sera le 394 pour moi aujourd'hui.
Je redescends à la voiture pour finir de me préparer avant d'apporter mon sac à la consigne. Il fait plutôt beau malgré quelques nuages. Le soleil est présent mais encore assez timide donc il ne fait pas très chaud, je retarde au maximum la dépose du sac pour garder mon sweat Kikouroù sur moi. Au niveau de la tenue, ce sera du léger avec un short et deux tee-shirts, un à manches longues par-dessous celui du Trail du Josas. Casquette Kikouroù sur la tête et chaussures de route aux pieds, les Kalenji Kiprun SD.
Je croise une nouvelle fois une connaissance avant le départ... Vincent, que j'avais côtoyé à la Courtrysienne et que j'ai vu samedi soir à la Course des Têtards qu'il a terminée en deuxième position ! Aujourd'hui, il vise un chrono en moins de 1h27 pour battre son record personnel sur la distance. Surpris par le changement de parcours, il est en chasse d'informations. Un concurrent semble-t-il bien informé nous indique qu'il y a pas mal de dénivelé sur le parcours de cette année et que la course ne fait pas 21,1km mais plutôt 21,5 ou 21,6.
(NDLR : Vincent finira 8ème en 1h26'10 !)
Autre participant avec qui j'ai récemment fait la connaissance, Olivier de la FunRun77 qui était lui aussi bénévole au Run & Bike de Rentilly dimanche et qui participe à son premier semi-marathon aujourd'hui avec un camarade, Emmanuel. Il vise un temps aux environs de 2h00 donc, partant en mode promenade aujourd'hui, je lui dis qu'il se peut bien que nous nous côtoyions pendant la course. Si les sensations ne sont pas optimales, je me vois bien profiter tranquillement du parcours et finir dans les mêmes temps qu'en 2016.
Quinze minutes après le départ de la course de 5km, c'est à nous de nous élancer sur le parcours, "à l'assaut du Fort de Chelles". C'est un peu le slogan de cette première édition "new generation" avec la transformation complète de l'épreuve. Je salue au passage Nicolas Guy de FunRun77, co-organisateur du Run & Bike de Rentilly et vainqueur du 5km l'an dernier. (NDLR : Il remportera cette année le semi-marathon en duo avec Erwan, son partenaire pour ce relais)
Le départ est assez rustique, nous nous retrouvons sur un chemin assez étroit pour accueillir tous les participants de la course vu que nous sommes tout de même un peu plus de 160 partants sans compter les 6 équipes. Les premiers se placent au niveau d'une simple ligne matérialisée par du marquage orange au sol et nous partons sans avertissement particulier, au coup de sifflet d'un des membres du comité départemental des courses hors-stade.
Cette année, nous n'avons à parcourir que deux fois la boucle proposée, d'un peu plus de 10 kilomètres. Nous partons en haut de la Montagne de Chelles donc nous démarrons d'entrée de jeu par une longue descente assez pentue. C'est assez traître comme départ mais vu que je pars vraiment tranquillement, je ne m'emballe pas du tout et je gère les premières centaines de mètres en douceur, d'autant que je connais bien ces endroits de Chelles, que j'arpente souvent à vélo.
Une fois en bas de la descente, nous nous retrouvons sur une piste cyclable dans un bon faux-plat montant avant de passer sous un tunnel pour basculer de l'autre côté de la route sans la traverser. C'est là qu'est postée une autre connaissance, Jean-Luc, qui pratique le Squash à l'UCPA. C'est de là que je le connais puisque j'assure parfois des remplacements de la monitrice. Je suis en mode cool, j'ai le temps de le saluer et de lui répondre favorablement quand il me demande si c'est bien moi qui assurera le cours jeudi soir.
Nous filons ensuite en direction du Lycée Bachelard, toujours sur une piste cyclable avant de passer par des petits chemins agréables. C'est lorsque nous arrivons vers le troisième kilomètre que ma course va fondamentalement changer. Jusque-là, je me laissais dépasser sans problème, sans chercher à suivre les coureurs me doublant. Sauf qu'à présent, je commence à sentir que j'ai de bonnes sensations, mes jambes semblent bien répondre donc je change progressivement de rythme et entre vraiment dans ma course.
C'est alors que la partie de pac-man débute. Je dépasse d'abord un premier concurrent puis je reviens progressivement sur une représentante du club d'athlétisme de Roissy-en-Brie, la deuxième féminine de la course à ce moment-là. Je la rattrape et je finis par la doubler sans trop de difficulté, sur la route derrière le Stade des Cheminots que je connais bien aussi. Je me sens bien, à l'aise. Je commence à avoir une foulée nettement plus efficace.
Nous passons ensuite à proximité du Gymnase Gérard Gallais pour rejoindre une nouvelle piste cyclable bitumée avant de traverser sur le chemin au milieu des champs en direction de l'école Docteur Roux où je travaille un à deux jours par semaine. A la fin de la ligne droite, je dépasse un jeune coureur en pantalon, assez grand. Il m'avait dépassé en début de course avec deux autres gars mais il semble déjà un peu plus en difficulté et moi, je viens à peine de vraiment démarrer ma course, en fin de compte. Juste après le parking, se trouve le ravitaillement de la mi-boucle, au cinquième kilomètre. Focus sur ma course, je ne ressens aucun besoin de m'hydrater ou de m'alimenter donc je le zappe et je trace ma route. Je file en direction du Mont-Châlats.
Peu avant le sixième kilomètre, je passe devant un nouveau bénévole que je connais bien, Thierry, le directeur de l'école Docteur Roux. Je suis encore tout frais et je vais encore un peu plus accélérer juste après, dans la montée vers le Collège de l'Europe, en haut de la Rue du Tir. Je regrettais que le parcours n'emprunte pas cet endroit les années précédentes alors que les courses enfants y passaient. Me voilà servi. Je suis ravi. La montée n'est pas très raide, elle est plutôt régulière, en bon faux-plat. Nous descendons ensuite sur le bitume pour traverser la route et rejoindre la piste cyclable qui nous mène vers la Zone Industrielle, en direction des Coudreaux. C'est là que se trouve le bénévole le plus bruyant et motivant de la course ! Très encourageant, c'est sympathique.
Là encore, ce sont des endroits que je connais bien puisque nous y sommes passés il y a moins de deux semaines, à l'occasion du Stage Sportif de VTT que nous avons organisé pour les jeunes chellois. La portion dans la zone industrielle passe bien car elle n'est pas trop longue. Nous rejoignons rapidement la piste cyclable qui longe l'aérodrome de Chelles. Il n'y a pas trop de vent donc je ne subis pas cette partie absolument pas abritée. Nous traversons de nouveau la route un peu plus loin pour rejoindre l'herbe de la Plaine des Coudreaux.
Nous abordons la partie la plus "casse-gueule" de la course. D'abord, une zone un peu humide avant de fouler l'herbe puis nous filons en direction du Bois des Coudreaux où les averses de la veille ont bien mouillé le terrain. En chaussures de route, c'est très glissant, nous patinons bien mais j'apprécie quand même. Je suis plus efficace que les coureurs que je reprends et je suis toujours très à mon aise donc je profite. Au sortir du bois, nous longeons les champs avant de retrouver une piste cyclable qui monte un peu, vers le neuvième kilomètre. Et de 3 coureurs supplémentaires dépassés en quelques centaines de mètres.
Nous retournons dans la zone industrielle où je rattrape cette fois la première féminine de la course, une autre sociétaire de l'US Roissy Athlétisme. Je la dépasse et je pars pour la première fois à l'assaut du Fort de Chelles, en haut de la Rue du Tir. Je double aussi les deux coureurs qui m'avaient doublé en début de course. C'est parti pour une belle montée ! Nous traversons la route puis nous attaquons la pente qui se divise en trois parties. D'abord, nous grimpons dans le virage avant d'attaquer la partie toute droite jusqu'à la barrière avant une dernière portion assez raide mais un peu plus courte qui nous emmène en haut de la Montagne de Chelles.
Je passe plutôt bien cette difficulté, avec de bonnes jambes et beaucoup de plaisir malgré les pourcentages. Fin du premier tour, nous passons au niveau de l'arche d'arrivée mais poursuivons tout droit. C'est parti pour la deuxième moitié de course !
Au moment d'attaquer le deuxième tour, j'ai parfaitement en tête tout le parcours que nous venons de réaliser et donc par conséquent, ce qui nous attend à nouveau. Je connaissais déjà bien ces coins de Chelles que nous traversons donc je suis bien motivé pour gérer la fin de course sur la dynamique des 7/8 derniers kilomètres très encourageants.
Dans la descente, j'avance à grandes enjambées, assez relâché mais à bonne vitesse. Je suis déterminé à me donner jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Je ne sais pas quelles sont mes ressources aujourd'hui mais je veux absolument profiter au maximum de ces super sensations que j'ai. Je savoure, je me sens physiquement et mentalement super bien.
Je relance très bien dans le faux-plat montant qui suit, les centaines de mètres défilent rapidement. Je retrouve Jean-Luc, toujours à son poste, peu avant le passage du kilomètre 1 de la boucle. Il me demande si la balade se passe bien, ce à quoi je réponds évidemment très favorablement. Je prends mon pied ! Un peu plus loin, nous passons devant un concurrent du 5km d'un certain âge que je me souviens avoir doublé il y a deux ans sur ce semi-marathon, mais sur l'ancien parcours, of course. Il est en mode spectateur désormais, nous informe de notre place (la 31ème désormais pour moi, duos compris) et me dit de respirer pour éviter de choper un point de côté... Qu'il ne s'inquiète pas pour moi, tout va très bien ! Je dépasse dans la foulée le concurrent qui me devance, juste avant le chemin qui nous emmène vers Gallais.
A partir de là, j'ai un autre concurrent en ligne de mire, un triathlète barbu du club d'Ozoir (NDLR : je discuterai assez longuement avec lui à l'issue de la course). Je plafonne un peu au niveau de mon allure donc je reste un bon moment à distance en me faisant la réflexion qu'il sera dur à aller chercher mais qu'il est un bon point de repère. Il semble régulier, je ne grignote pas beaucoup mon retard sur lui. Cependant, au bout de la ligne droite à travers champs, il se manque un peu au niveau du ravitaillement donc je me rapproche, en zappant à nouveau de dernier (malgré sa très bonne tenue par la Rapid Relief Team qui gère les ravitos de la course de façon très organisée).
Je croise alors Sandrine, une autre connaissance de l'UCPA notamment, avec sa baguette dans la main et qui m'encourage. Toutes ces connaissances croisées et ces petits mots d'encouragement ont sur moi un effet de boost immédiat. Taper dans la main d'un enfant spectateur ou d'un bénévole, recevoir un encouragement personnalisé ou toute autre action de ce type me permet de me sentir sur un nuage pendant quelques secondes, avant de retomber sèchement sur terre quelques instants plus tard en revanche. Mais aujourd'hui, je surfe sur un très long nuage.
Me voilà déjà dans la foulée du triathlète que je poursuivais depuis un moment. Et voilà que je le dépose sur place dans le début du chemin qui nous emmène au Mont-Châlats ! Je file en direction de Thierry qui m'encourage à son tour au passage et me demande si cela va sans en douter réellement.. Je dois avoir le sourire aussi large que mon visage tant je prends du plaisir ! Et je me sens toujours aussi bien physiquement, à l'approche du dix-septième kilomètre, j'ai du mal à y croire !
Nouveau coureur en point de mire depuis mon dépassement du barbu, un gars avec un tee-shirt bleu foncé de l'Ekiden de Paris. Je vais me le faire ! Bon, il résiste quand même pas mal, le bougre mais je finis par le rattraper tout en haut de la Rue du Tir, au niveau de la Cour du Collège de l'Europe. Pas question de le laisser s'accrocher à moi, j'accélère pour le distancer... Nan mais vraiment ! Je suis en train de faire des accélérations à moins de 4 kilomètres de l'arrivée d'un semi-marathon, je ne comprends pas ce qui m'arrive, je devrais subir la course là normalement.
Bim, grandes enjambées dans la piste cyclable descendante et je fonds sur un autre concurrent, le "Grand Bleu" que je vais le surnommer... Un grand avec un tee-shirt bleu clair, vous voulez que je l'appelle comment ? Il semble franchement à la peine alors que j'ai les jambes en feu, je le rattrape bien plus vite que je ne l'aurais pensé et je le distance très rapidement dans la zone industrielle. En revanche, plus personne en ligne de mire à présent.
Ah, si ! Lorsque j'arrive au début de la ligne droit le long de l'aérodrome et alors que j'essuie les encouragements des bénévoles accompagnés d'une très agréable remarque "belle foulée bravo", j'aperçois au loin deux coureurs. Mais ils sont vraiment loin, plus de 30 secondes devant, facilement. Je me dis très clairement que ce n'est pas jouable de les rattraper avant la fin de la course sauf énorme coup de mou... Et en même temps, je sais très bien que la fin de course est assez technique et qu'elle me correspond bien si j'ai toujours les jambes.
Je fonce, très motivé. Hop, aucune hésitation au moment de passer la partie boueuse et glissante avant la plaine herbeuse, j'avale celle-ci sans réfléchir et j'entre rapidement dans le bois des Coudreaux. Honnêtement, mon allure est vraiment bonne ici, j'ai un super rythme malgré le patinage des chaussures par-dessus la gadoue. Je suis en top forme !
Je sors du bois avec ces superbes sensations et je le paie un tout petit peu derrière en subissant un peu plus le chemin le long des champs et le passage des pierres avant de retrouver la piste cyclable. Les encouragements des spectatrices et du bénévole font du bien pour aborder le faux-plat montant parce que je commence quand même à être dans le dur avec l'intensité mise depuis plus de 15 kilomètres et mon accélération progressive.
C'est alors que je croise une énième connaissance : Marylin ! L'organisatrice du Run & Bike de Rentilly qui a fait la course à vélo avec la Team FunRun77 en duo et qui remonte maintenant le parcours en sens inverse avec son VTT à la recherche des autres membres de son association. Mais lorsqu'elle me voit, elle fait demi-tour, se place quelques dizaines de mètres plus loin et me prend en photo car elle sait que je tiens ce blog ! Super sympa et j'ai donc de quoi illustrer mon récit, merci Marylin !
Dans le faux-plat descendant de la zone industrielle, j'accélère une nouvelle fois et que je me sens encore bien. Je sais, je me répète mais ces sensations sont tellement agréables. Mon ressenti est magique, j'ai la pêche. Je suis focus sur ma fin de course, très concentré pour tenter de revenir sur les deux coureurs que j'aperçois de mieux en mieux. Je suis aussi très appliqué au niveau de mon souffle et je sais ce qui m'attend avec la belle difficulté finale de la course. Je respire fort et je tiens bon.
Sur la piste cyclable, je réduis l'écart, mètre après mètre, par rapport au concurrent qui me précède. Il cale clairement en bas de la bosse et j'en profite pour le déposer. Cela monte bien mais rien ne peut m'arrêter. Je grimpe avec la tête, au mental, bien aidé par les encouragements des bénévoles et des spectateurs positionnés dans cette montée.
Cette fois, c'est Benoît devant qui je passe, au niveau de la barrière avant l'ultime portion de la grimpette, la plus pentue je pense. Je ne lâche rien, je reviens fort sur l'autre coureur qui me précédait jusque-là mais je ne recolle malheureusement pas avant le sommet. Je reviens dans la ligne droite au prix de gros efforts mais il accélère dans le dernier virage et je finis sur ses talons, à même pas une seconde.
Là, par contre, je suis bien cuit. A peine la ligne d'arrivée franchie, je me penche, mains sur les genoux, pour récupérer mon souffle. J'ai tout donné dans les derniers mètres pour revenir sur le 23ème et j'échoue d'un rien à ce qui est tout de même une extrêmement satisfaisante 24ème place en individuel sur cette course ! Sur 161 arrivants, c'est un très bon résultat pour moi.
Et que dire du chrono ? Je n'aurais jamais cru courir si vite dans ces conditions, avec ce parcours exigeant, une distance supérieure à celle d'un marathon et le planning sportif chargé des jours précédents. 1 heure 34 minutes et 30 secondes ! Pour 21,428 kilomètres officiellement et pas mal de dénivelé, soit près de 13,7km/h de moyenne. Une très grande satisfaction. Je n'ai jamais tenu une telle allure sur autant de distance.
En plus, je pense avoir été plus rapide sur la deuxième boucle que sur la première, j'en ai la quasi certitude vue mon allure sur la fin de course, ce qui fait beaucoup de bien mentalement aussi. Je n'ai fait que doubler pendant près de 18 kilomètres, une belle partie de pac-man même si je n'ai pas dépassé énormément de concurrents non plus étant donné la densité relative de coureurs.
Je suis très content de cette course pour différentes raisons. D'abord, des sensations et un résultat final complètement inattendus. Je me suis senti super bien physiquement et j'ai tenu bon jusqu'au bout pour aller grignoter des places et des secondes sur toute la fin de course. En plus, nous avons eu des conditions optimales au niveau météorologique avec du beau temps mais pas de chaleur, l'idéal pour courir.
Mais le point clé de cette réussite, c'est aussi mon plaisir à fouler ce tout nouveau parcours que j'ai adoré ! Plein de relances, de portions sympas. Je connais ces coins de Chelles mais la boucle est super agréable et surtout, beaucoup plus intéressante à mes yeux que celle des années précédentes. Les difficultés sont des plus pour moi avec la fameuse montée finale que nous avons à faire deux fois et qui a dû en faire exploser plus d'un. Mais moi, c'est ce que j'aime !
A ajouter à cela une organisation sans faille de mon point de vue avec des bénévoles très encourageants et un programme bien établi. Les Foulées de l'amitié de Chelles deviennent clairement une course référence pour moi. Pourtant, bien que fidèle au rendez-vous, les trois précédentes éditions ne m'avaient pas vraiment comblé. Là, je suis plus qu'enchanté. L'événement est une réussite et je suis très confiant pour que les prochaines éditions attirent du monde et soient dans la lignée de celle-ci, en espérant que la météo sera de nouveau au rendez-vous. J'ai passé un super moment en tout cas aujourd'hui !